Caroline Noublanche (Présidente (Prylos)) Caroline Noublanche (Prylos) : "Nous travaillons à l'utilisation du téléphone NFC pour payer les Chèques Emploi Service"

L'éditeur de solutions mobiles propose des outils de télégestion à destination des entreprises. Le téléphone portable devient un véritable instrument de gestion, mais aussi, un outil de paiement.

A qui s'adressent les outils de télégestion que vous proposez ?

Notre solution s'adresse aux entreprises. La Sernam est un de nos clients. 1 300 de ses chauffeurs sont équipés de téléphone Blackberry avec notre solution installée. Elle permet entre autres choses de consulter la feuille de route et de consulter les données de livraison. Elle permet également de vérifier que l'employé s'est bien rendu à l'endroit où il doit se rendre, grâce à un logiciel de scan de code barre qui équipe l'appareil photo du portable.

Nous travaillons également dans le domaine des services à la personne. Notre service Y-dom est mis à disposition des entreprises qui travaillent dans ce domaine. C'est un secteur d'activité assez large qui est en croissance depuis le plan Borloo de 2005.

Cela concerne l'aide à la dépendance, l'aide de ménage ou encore les soins à domicile avec les infirmières. Notre proposition de valeur s'adresse aux producteurs de services à la personne. Leurs employés sont équipés sur leur téléphone portable de notre solution, qui intègre des outils de télégestion : un planning, un outil de reporting et un outil de contrôle de la prestation. Il s'agit ici aussi de contrôler l'effectivité de la prestation.

Quelles sont les technologies de contrôle de l'effectivité que vous utilisez ?

"Nous sommes encore bloqués par le manque de standardisation des offres des opérateurs de téléphonie mobile"

Le contrôle de l'effectivité de la prestation passe par la saisie d'un code par le client, ou bien par le scan d'un code barre deux dimensions envoyé chez la personne qui bénéficie de la prestation par courrier. La troisième solution, c'est la technologie sans contact. L'agent passe son téléphone NFC à proximité d'un tag RFID situé au domicile de la personne chez laquelle il se rend.

Sur cette dernière technologie, il faut bien avouer que nous sommes encore bloqués par le manque de standardisation des offres des opérateurs de téléphonie mobile. Les téléphones équipés de puce NFC ne sont pas encore vendus en pack, ce qui nous pose un problème de coût.

Côté logiciel, nous avons beaucoup travaillé sur la conception de l'interface utilisateur côté téléphone. Le profil des utilisateurs de notre service, ce sont majoritairement des femmes d'une quarantaine d'année qui ont eu une période d'inactivité professionnelle et nous avons pensé l'interface en privilégiant la convivialité et le symbolique au niveau des commandes.

Enfin, côté SI, notre solution s'intègre facilement dans les systèmes d'informations de ces sociétés. Nous nous raccordons aux principaux éditeurs de back office et de web service.

Quelle sera la prochaine étape en matière d'application sur téléphone mobile ?

Nous nous orientons vers le B to B to C, c'est-à-dire que nous allons de plus en plus proposer notre service via les opérateurs de téléphonie mobile comme SFR par exemple. Mais pour cela, il faut que l'écosystème soit mature.

Partant de cette évolution, la prochaine étape pour nous sera de travailler sur tout ce qui est dématérialisation du paiement des services à la personne. Les Chèques Emploi Service sont très utilisés aujourd'hui sur format papier, et nous travaillons avec des acteurs de cet écosystème pour utiliser le téléphone NFC comme mode de paiement direct des services à la personne.

Caroline Noublanche est présidente de la société Prylos.