Nathalie Bouillé (Systar) Nathalie Bouillé (Systar) : "OmniVision propose de l'analyse, contrairement à Patrol ou Tivoli"

Avec cette solution de virtual capacity planner, il est possible d'optimiser l'allocation de ressource entre serveurs physiques et virtuels, grâce à une vision synoptique.

Vous proposez une solution de capacity management. Quelle problématique adresse t-elle ? Cela a-t-il évolué dans le temps ?

Nous avons commencé il y a 20 ans notre travail sur le capacity management, sur les mainframe, en proposant de dimensionner correctement ces systèmes. Puis nous avons attaqué le marché des serveurs. L'idée était de permettre à nos clients de ne pas acheter trop de serveurs pour éviter les serveurs qui dorment.

Puis le prix des serveurs a diminué et il s'avérait de moins en moins utile de faire du capacity management. La période était à la course à l'équipement pour palier aux problèmes de dimensionnement des applications. En bout de chaîne, on avait des serveurs dont le CPU était occupé à 3% seulement mais qui s'avéraient parfois nécessaire pour gérer les montées en charge applicatives. D'où des problèmes conséquents de facture électrique et de gestion de l'espace des centres de données.

"Avec la virtualisation, on peut rentabiliser le capacity management en profitant de la réallocation des ressources"

Aujourd'hui, avec la virtualisation, on peut rentabiliser le capacity management en profitant du concept de réallocation des ressources. Notre solution convient pour 20 hyperviseurs ESX ou 100 serveurs classiques, et fournit des analyses de performance. Elle va mettre par exemple en évidence un signal faible, comme une saturation de CPU à un moment donné qui n'est pas signalé par le monitoring classique.

Et nous pouvons détecter ce genre de chose sur des plateformes techniques aussi différentes que les mainframes classiques, les serveurs classiques et les serveurs virtualisés. Cette observation des ressources permet de mettre en avant une meilleure utilisation des ressources et une chasse au gaspi pour donner les moyens à un patron de production par exemple d'optimiser ses ressources.

Comment votre outil s'intègre t-il au SI des clients ? Son fonctionnement nécessite t-il une formation particulière ?

Le projet d'intégration de notre solution prend 20 jours à un mois. L'agent est déployé sur les serveurs et activé automatiquement, il n'y a pas besoin de paramétrage particulier. Le client observe ensuite tout ce qui se passe en continu et la solution calcule des métriques de risque, ce qui nous différencie complètement de la concurrence.

Nous proposons ainsi une échelle de risque quantifiée de 1 à 5, quelque soit le type d'infrastructure, et permettant une vision synoptique. Si le niveau de criticité est à 3 par exemple, cela signifie que l'on consomme 100% des ressources serveur mais qu'il n'y a pas de file d'attente de tâches. A 4 en revanche, une file d'attente se constitue et pose un risque de problème pour les utilisateurs.

Nous proposons en plus de la solution des best practices qui permettent d'aller plus loin dans l'analyse que le graphique de performance fournit par le logiciel. Avec cela, on couvre 80% des besoins de planning management. Ensuite, en fonction de besoins spécifiques, nous pouvons être amenés à proposer des tableaux de bord spécifiques.

Qu'est ce qui vous différencie de vos concurrents comme Tivoli, Patrol, voire même la solution Capacity Planner de VMware ?

Les outils comme BMC Patrol, Tivoli d'IBM sont fait pour réagir a chaud, et donner un état des lieux à un temps T. Nous, nous proposons de l'analyse. Par ailleurs, ces outils n'ont pas été adaptés pour la virtualisation. Bref, ce sont des outils de monitoring et pas des outils d'optimisation. Nous, nous nous adressons à des clients qui veulent réduire les coûts et réduire les risques en équilibrant le volume de machines virtuelles par rapport à leur infrastructure globale.

L'outil Capacity Planner de VMware, ce n'est pas la même chose que notre produit. Ce produit est surtout utilisé en cas de migration de serveurs classiques vers des serveurs virtuels. Nous nous inscrivons plus dans la durée, avec des tableaux de bord à destination des directeurs de production.