IBM débute son année fiscale sous le signe de la morosité

Big Blue a annoncé des résultats financiers en baisse pour son premier trimestre 2009. Mais sa réserve de cash de 1 milliard de dollars pourrait lui servir plus tôt que prévu.

Les premiers résultats trimestriels d'IBM pour 2009 sont tombés et ils ne sont pas bons. Son chiffre d'affaires a en effet reculé de 11,4%, à 21,71 milliards de dollars contre 24,5 milliards de dollars un an auparavant.

Le bilan du côté du résultat net est également loin d'avoir enchanté les foules, ce dernier s'affichant à 2,3 milliards de dollars, en baisse de 1% par rapport au 1er trimestre 2008. Le bénéfice net par action ressort de son côté à 1,70 dollars, il s'avère toutefois très légèrement au-dessus des attentes des analystes qui tablaient sur un BNPA de 1,66 dollar.

Afin d'apporter une explication à ses résultats décevants, le P-DG Sam Palmisano a pointé du doigt les baisses des budgets consacrés à l'informatique par les entreprises dans un contexte économique particulièrement difficile.

1,77 milliard de dollars consacrés en rachat d'actions au 1er trimestre 2009

Parmi les branches d'activités ayant le plus souffert sur 1 an, on trouve celles consacrées aux systèmes (-22,9% à 3,4 milliards de dollars de revenus) et aux services et prestations IT (-10,4% à 4,6 milliards de dollars de revenus). A l'inverse, la branche financement et crédit a limité ses pertes à 5%, pour près de 1 milliard de revenus.

Pour autant, la situation financière d'IBM est loin d'être alarmante. Ainsi, il aura tout de même consacré 1,77 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l'année en rachat d'actions. Un montant certes en retrait par rapport aux 2,43 milliards de dollars investis début 2008, mais qui démontre une volonté de maintenir le cap malgré le contexte incertain.Un autre indicateur rassurant concerne le milliard de dollars de réserve en cash dans laquelle Big Blue est susceptible de pouvoir piocher à tout moment.

Une réserve qui se montrerait bien utile pour couvrir les frais d'une belle opération de croissance externe. Et tenter d'apaiser, d'une certaine façon, l'amertume des dirigeants d'IBM d'avoir vu le rachat de Sun leur glisser des mains au profit d'Oracle (lire notre dossier spécial).