8 conseils pour réussir une migration de masse vers le cloud

Dans certains cas particuliers, une entreprise peut avoir besoin d’effectuer une migration de masse vers le cloud. Mais migrer des centaines d’applications en une seule fois peut s’avérer une tache bien complexe et nécessite une excellente communication au sein de l’entreprise. Voici 8 conseils à garder en tête si vous souhaitez mettre en place un projet de cette envergure.

1. Construire un puissant "pôle migration" composé d’équipes, d’outils et de processus tous consacrés aux activités de migration. Se documenter et partager les connaissances avec cette entité avant la première vague de migration. Afin d’augmenter la vitesse de migration des applications, il est nécessaire de procéder de façon agile et de mettre en place des mesures de protection appropriées pour maintenir le mouvement de migration même lors  d’éventuels contretemps : congés d’employés ou dysfonctionnements des outils par exemple.

2. Faire preuve de leadership et établir des points de référence pour le pôle migration. Penser à établir un PMO (Bureau de gestion de projets) gérant l’ensemble des activités de migration et garantissant le respect de la communication et des procédures de changement. Etablir également un Centre d’Excellence Cloud (CoE) pour servir de point d’appui pour la migration. Le CoE peut jouer un rôle consultatif pour les conseils techniques ou être plus normatif, les membres participant eux-mêmes aux opérations de migration. Pour finir, le PMO et le CoE doivent tous deux être mis en place en même temps que le pôle migration afin de garantir la réussite du projet.

3. Prévoir une procédure d’accueil pour les nouveaux membres rejoignant l’équipe après le lancement du projet. Il est également important de mettre en place une équipe se consacrant à l’évaluation et l’approbation des outils qui seront utilisés par le pôle  migration. Pour optimiser les résultats de la migration, il s’avère judicieux d’affecter une plus petite équipe, en dehors du CoE, au contrôle de l’efficacité et des modèles spécifiques à l’environnement. II faut traiter ce projet de migration comme un organisme vivant qui évolue et s’améliore constamment.

4. Répartir les talents entre les équipes de développement logiciel de manière judicieuse. Cela garantie d’avoir, à tout moment et dans n’importe quelle équipe, quelqu’un ayant les connaissances suffisantes en service cloud pour gérer les contretemps mineurs. Ne pas avoir les ressources appropriées dans toutes les équipes pendant ce type de projets peut conduire à prendre des décisions mal avisées et entrainer des répercussions négatives pour tous les projets de migration ultérieurs.

5. Prendre en compte l’ensemble des différents critères lors du choix d’une stratégie de migration pour une application spécifique. Il faut penser aux objectifs commerciaux, à la feuille de route, aux risques, aux coûts, etc. À une certaine échelle, il conviendra soit de migrer l’application en l’état ou de la modifier d’une certaine manière. Quelle que soit l’option choisie, il faut essayer d’intégrer les meilleures pratiques d’élasticité et de réduire les coûts dès que cela est possible. Il est donc nécessaire de donner les moyens aux employés de tirer parti des meilleures pratiques dès que cela est judicieux et commencer à optimiser dès que possible.

6. Identifier des modèles récurrents et graver les dans le marbre. À mesure que l’équipe avancera sur les activités de planification, selon la stratégie choisie, certains modèles de migration se dégageront. Créer des projets réutilisables à partir de ces modèles augmentera la vitesse de migration des charges de travail. Il ne faut pas oublier de les diffuser aux équipes en charge de la migration, permettant ainsi aux responsables qui migrent les applications de se concentrer sur la vitesse et l’efficacité sans avoir à prendre des décisions sur la manière de migrer des applications aux caractéristiques communes.

7. Tester les applications. L’intégration et la validation des charges de travail déployées dans le cloud constituent une mission essentielle du pôle migration. Chaque composante applicative devrait subir une série de test préétablis et documentés. Dans l'idéal, il s’agit de prévoir un document que tous les propriétaires d’application rempliront avec les critères spécifiques des tests. Cela permettra de faciliter les activités de validation et de montrer aux différents métiers que leurs applications fonctionnent de la même manière, voire plus efficacement sur le cloud que sur une infrastructure interne.

8. S’assurer qu’il existe une solide culture de la communication dans les différentes équipes. Toutes les décisions de migration doivent être clairement documentées et approuvées. Il s’avère essentiel d’avertir les équipes de l’organisation, même celles qui ne sont pas directement impliquées dans la migration, des possibles interruptions, et même potentiellement de nouvelles adresses IP/URL pour mieux diriger le trafic. Enfin, il ne faut pas oublier de prévenir les différentes parties prenantes qui pourraient avoir accès aux systèmes informatiques.