Comment les acteurs de l'e-tourisme combattent la crise Le contributif : une dimension bien intégrée par les professionnels

Le ralentissement économique ne remet pas en cause certaines tendances de fond du secteur de l'e-tourisme. C'est le cas du contributif, mis en place par la majorité des grands producteurs et distributeurs.

Des avis et témoignages auxquels les internautes font plutôt confiance, selon l'étude Benchmark Group. Même ceux affichés sur les sites des distributeurs sont considérés comme digne de confiance par 56 % des personnes interrogées.

Plusieurs acteurs du secteur ont présenté lors d'une table ronde leurs dispositifs et points de vue en la matière. L'agence de voyage en ligne Opodo revendique 60 000 visiteurs uniques par mois pour OhMyGlobe, un site communautaire qui a remplacé début 2007 Voyagerplusloin.com, consacré alors uniquement aux photos de voyage. Opodo possède aussi un blog de marques, réservé à la prise de parole des dirigeants et fréquenté par 1 000 visiteurs uniques chaque jour. 

Expedia, un autre voyagiste, a lancé il y a trois ans ses Blogs-de-voyage.fr, une plate-forme de 25 000 blogs actifs pour plus de 200 000 visiteurs uniques mensuels. Les producteurs aussi misent sur le contenu des internautes. Look Voyages a ainsi lancé il y a un an MonLookea, un réseau social comptant 13 000 membres actifs. Allibert, spécialisé dans le trekking montagne et désert, propose quant à lui à ses clients de publier leurs "carnets de route". 

timothée de roux, expedia
Timothée de Roux, Expedia © Journal du net / Baptiste Rubat du Mérac

Faut-il modérer ces contributions ? Tous les participants répondent par l'affirmative, à l'exception d'Allibert. Certains comme Opodo et Look Voyages le font a posteriori. Expedia préfère guider ses clients dans leurs avis via des questions. Tous insistent sur l'intérêt de publier les critiques afin de faire pression sur les producteurs.  

Au final, laisser la parole aux internautes doit servir à augmenter les ventes. "L'objectif est très clair : générer des transactions, confie Timothée de Roux, d'Expedia. Les avis améliorent légèrement la transformation". Marie-Hélène Brunel de Look Voyages insiste néanmoins sur la nécessité de bien séparer réseau social et site transactionnel. Et Gérard Guerrier, d'Allibert, tempère : "Le contenu permet surtout de créer une certaine proximité avec nos clients".