Karavel et Lastminute attaquent à nouveau la SNCF


Après deux victoires devant l'Autorité de la concurrence et en appel, les deux voyagistent en ligne réclament 74 millions d'euros de dommages et intérêts à la SNCF pour abus de position dominante.

Les ennuis juridiques continuent pour la SNCF. Condamnée fin 2009 pour pratiques anticoncurrentielles en matière de vente de billets de train en ligne via Voyages-sncf.com, l'entreprise publique se voit à nouveau attaquée par Lastminute.com et Karavel-Promovacances pour entente et abus de position dominante. Les deux groupes réclament respectivement à la SNCF 28 et 46 millions d'euros de dommages et intérêts.

Cette procédure fait suite à une décision rendue en 2009 par l'Autorité de la concurrence, confirmée en février 2010 par la Cour d'appel de Paris (lire l'article Expedia et la SNCF ont bien faussé la concurrence, du 24/02/2010). Lastminute et Karavel étaient déjà à l'origine de la saisie de l'Autorité de la concurrence, qui avait condamné la SNCF à une amende de 5 millions d'euros. Egalement actionnaire de Voyages-sncf.com, Expedia avait été condamné à une amende de 500 000 euros.

Karavel et Lastminute contestaient notamment les avantages accordés à Voyages-sncf.com Contrairement à ses concurrents, Voyages-sncf.com n'avait pas à payer de licence pour accéder au système de réservation de la SNCF afin de vendre des billets de trains. Voyages-sncf  avait même accès aux offres promotionnelles de la SNCF.

Tout en s'engageant à rétablir une concurrence équitable, la SNCF avait décidé de faire appel de cette décision. La confirmation en février de la condamnation de l'entreprise publique par la Cour d'appel a poussé Karavel et Lastminute à initier cette nouvelle procédure. Les deux sites attendent une audience avant la fin de l'année.