E-commerce : qu'est ce qui va changer ? Développer des services innovants dans la logistique

La Fevad prévoit qu'en 2012, les ventes en ligne en France atteindront 45 milliards d'euros. Il existe évidemment de nombreux leviers de croissance. D'abord la demande : le nombre de cyberacheteurs augmente de 2 à 3 millions chaque année. Ensuite l'offre : 17 800 sites marchands ont vu le jour en 2010. Et notamment l'arrivée des retailers physiques sur le Web marchand. Mais aussi le développement de services innovants. En matière de logistique, quels services va-t-il falloir développer, améliorer, inventer ? Quels sont ceux qui, demain, feront la différence ?

Denis Terrien, 3 Suisses International :

Replaçons-nous il y a 10 ou 15 ans. Sur Amazon il n'y avait qu'un moyen pour se faire livrer sa commande : la Poste. Cela posait tout un tas de problèmes. C'est à ce moment qu'on est entré dans l'ère de l'e-commerce, en diversifiant les possibilités de livraison. Maintenant projetons-nous dans 5 ou 10 ans. Le besoin du consommateur sera dans l'annihilation de la distance et du temps. Dans l'ubiquité. Demain, l'e-commerce deviendra le commerce ubiquitaire, qui s'appuiera sur des services totalement innovants. A mon sens, ceux-ci utiliseront beaucoup les réseaux de points relais.

Jean-Emile Rosenblum, Pixmania :

La logistique de l'e-commerce est aujourd'hui loin d'être idéale. Ce qu'on attend, c'est de pouvoir choisir un créneau de livraison très étroit et de recevoir un SMS indiquant que la commande est arrivée. Le Royaume-Uni est plus avancé que nous là-dessus. Finalement, il faut pousser la logique multicanale jusqu'au bout. J'achète chez moi et je suis livré en magasin, j'achète en magasin et je suis livré chez moi, je retourne le produit en magasin ou en point relais, et sur toutes ces possibilités je bénéficie d'un tracking parfait. C'est cela l'objectif.

Xavier Court, Vente Privée :

Juste une idée pour conclure. Quand les architectes construisent des maisons ou des immeubles, il faut qu'ils incluent des endroits où on peut laisser des colis. C'est tout bête. Demain, on va acheter de plus en plus sur Internet et se faire livrer des colis. Aujourd'hui, l'architecte pense à faire un local à poussettes. Il devrait aussi faire un local à colis. Et comme ça, on a réglé le problème !