Comment se lancer dans le m-commerce Décider de l'objectif du service mobile

Le nombre d'applications ou de sites mobiles transactionnels se compte en France sur les doigts des deux mains. Il dépasse à peine la centaine aux Etats-Unis. L'arrivée de l'iPhone a toutefois déclenché un engouement chez les commerçants, qui feraient bien de ce support un nouveau canal de vente. "En lançant notre application mobile en novembre 2008, nous voulions passer les premières marches du m-commerce et être là avant que l'usage ne se soit complètement démocratisé", confirme Thomas Meudec, responsable des services de Rue du Commerce.

l'application mobile de rue du commerce
L'application mobile de Rue du Commerce © DR

Pour le directeur marketing de l'agence Backelite, Vincent Frattaroli, la première chose que le site marchand doit déterminer avant de se lancer est le retour sur investissement qu'il attend de son service mobile. "L'investissement initial ne sera le plus souvent rentable qu'au bout de quelques années. Il est donc important qu'il sache s'il veut faire de la communication, de l'affichage ou mettre en place un nouveau canal de vente."

En soi, exporter son catalogue sur mobile n'est pas nécessairement très coûteux. Si les moyens du marchand sont limités, il peut d'ailleurs se contenter de proposer un condensé de ses meilleures offres. "Les Cdiscount et Rue du Commerce, qui disposent d'un catalogue très riche, pourraient par exemple se focaliser sur les deux ou trois rubriques qui concentrent les deux tiers des achats", estime Vincent Frattaroli.

Ceci en particulier parce qu'il n'est pas toujours possible d'afficher autant de rubriques sur un écran de mobile que sur un site Web. "Il faut aussi ne pas compliquer le parcours du client dans le seul but d'atteindre 100 % de couverture : mieux vaut n'en toucher que 80 % mais en leur proposant une expérience plus facile", ajoute-t-il. Raison pour laquelle il n'est pas, par exemple, encore possible d'acheter un trajet avec des correspondances avec le site mobile de Voyages-Sncf, réalisé par Backelite.

Le mobile peut aussi être utilisé pour fournir des informations utiles à l'achat. Rendre accessible un catalogue, même sans paiement possible, peut apporter un service de comparateur de prix utile au consommateur qui se trouve en point de vente. Idem pour recevoir un message à la livraison d'une commande. "Ces services additionnels sont peu coûteux à mettre en œuvre", assure Vincent Frattaroli.