Skype se renforce dans la vidéo sur mobile avec Qik

L'éditeur du logiciel de VoIP vient d'officialiser le rachat pour environ 150 millions de dollars du service de streaming vidéo Qik. En plus d'une technologie, Skype s'offre un portefeuille de 5 millions d'utilisateurs.

Skype veut développer la conférence vidéo sur mobile. Le service de VoIP, revendu par eBay en 2010, vient de racheter le service vidéo Qik. L'information, révélée par "Business Insider" a été confirmée lors du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Le montant de l'opération s'élèverait aux alentours de 100 millions de dollars. Une clause d'earn out pourrait porter le montant de l'acquisition à environ 150 millions. L'opération devrait être finalisée dans le courant du mois de janvier.  

Créé en 2006, Qik propose un service d'enregistrement de vidéos en streaming et de conversations vidéo sur mobile. L'entreprise a connu une forte croissance en 2010 en termes de recrutement d'utilisateurs, passant de 600 000 à près de 5 millions. Cette croissance est essentiellement due à des partenariats négociés avec des opérateurs mobiles comme Sprint ou T-Mobile aux Etats-Unis, ou des fabricants de terminaux comme Nokia ou Samsung. En plus de gagner de l'argent avec de la publicité, Qik dispose également d'accords de partage de revenus avec les opérateurs et les fabricants de terminaux. 

Outre un portefeuille conséquent d'utilisateurs, Skype met la main sur une technologie de streaming vidéo sur mobile que l'entreprise va pouvoir intégrer à ses propres applications de VoIP. Qik est notamment considéré comme la meilleure technologie de compression vidéo sur Android. Or Skype ne propose pas de fonctionnalité d'appels vidéo sur ce système d'exploitation. 

Depuis sa création, Qik a levé 8,5 millions de dollars. Ce rachat offre donc une belle sortie aux investisseurs de la start-up, parmi lesquels figurent les business angels Marc Andreessen (fondateur du navigateur Netscape) et Ben Horowitz. Tous deux ont justement investi autrefois dans Skype via leur fonds commun, Andreessen-Horowitz. Deux connaissances communes qui auront probablement aidé à la conclusion de ce deal.