Avec son voice market, Vivoka rend accessible les briques technos du vocal

Avec son voice market, Vivoka rend accessible les briques technos du vocal La start-up française, qui conçoit des assistants vocaux pour les professionnels, a mis en ligne une plateforme proposant différentes technologies indispensables dans le secteur.

Vivoka a inauguré à Paris ce jeudi 4 juillet, aux côtés de ses partenaires, son voice market. L'objectif de l'entreprise française spécialisée depuis 2015 dans la création de solutions vocales sur-mesure est de rassembler sur une même plateforme les différentes briques technologiques nécessaires à la création d'un assistant vocal pour faciliter les projets des entreprises.

Quand un client se rend sur le voice market, il peut choisir entre une vingtaine de modules, portant sur les centres d'appel, le traitement automatique du langage ou la détection des émotions, par exemple. Il a ensuite le choix sur le modèle d'affaires voulu (une licence à vie, un coût à la requête ou un abonnement), les technologies cloud ou embarquées et la langue utilisée. Le client a alors accès à l'API du fournisseur pour faciliter son intégration. Une quinzaine de sociétés ont accepté de s'associer à Vivoka au sein du voice market, comme Voxpass, Amazon, IBM, Google, CandyVoice, Paragon Semvox ou encore Acapela. Des discussions sont toujours en cours avec d'autres prestataires. Vivoka s'est fixée pour objectif de réunir une centaine d'acteurs début 2020.

Les demandes récurrentes des clients pour obtenir des compétences précises ont poussé Vivoka à élaborer cette initiative. "Nous avons deux typologies de clients : ceux qui veulent un assistant vocal et ceux qui n'ont besoin que d'une brique à ajouter à leur projet. Ces derniers ne savent pas comment l'obtenir. Or, la demande est de plus en plus forte, notamment dans le retail et la smart home", explique William Simonin, cofondateur et CEO de Vivoka. Un constat partagé par Louise Boucheseche, voice UX advizor chez Voxygen, un éditeur de solutions de synthèse vocale. "Les clients sont perdus dans le vocal, ils ne savent pas quel acteur possède telle expertise. C'est pour faciliter leurs recherches que nous avons rejoint le projet", explique-t-elle.

Le défi, uniformiser les API

Pourtant, convaincre des acteurs de la voix de rejoindre le voice market a été l'une des plus grandes difficultés rencontrées par les équipes de Vivoka. "Il nous a fallu les persuader que nous ne menions pas une démarche concurrente mais que nos savoir-faire sont complémentaires", relate Florian Guichon, COO de Vivoka, qui a commencé à recruter des partenaires il y a un an pour former une communauté dans le secteur de la voix. "J'ai créé le Voice Lab, qui regroupe 35 acteurs de la voix, dans le même sens. Rejoindre le voice market permet de créer une dynamique et de faire face aux mastodontes américains", affirme Karel Bourgois, fondateur et CEO de Voxist, start-up française spécialisée dans la prise de rendez-vous par messagerie, qui prédit une explosion du vocal au sein des appareils électroménagers connectés.

Pour lancer la plateforme, le défi technique a été d'uniformiser les API des partenaires. Il a fallu trois mois aux équipes de Vivoka pour y parvenir. Cette procédure permet aux clients de tester les technologies de différents acteurs. "Pour son assistant vocal, une entreprise pourra expérimenter Alexa ou Google Assistant et choisir ce qui correspond le mieux à ses besoins", détaille Florian Guichon. Vivoka attend les premiers clients sur la plateforme pour la rentrée. Reste au voice market à faire ses preuves.