Redonnons confiance aux nouvelles technologies !

Pour la première fois, l'étude annuelle menée par l'Ifop pour l'Académie des technologies montre que les Français ne font plus confiance aux nouvelles technologies.

D'après l'étude annuelle de l'Ifop pour l'Académie des technologies, 56% des Français sont inquiets vis-à-vis des nouvelles technologies, un chiffre en hausse de 15 points par rapport à l’an dernier et de 18 points par rapport à 2018.

La défiance est particulièrement forte vis-à-vis des loisirs numériques (-30 points en un an) mais également pour l’alimentation (-21 points) et l’environnement (-28 points). Comment expliquer cette soudaine méfiance ? Une conséquence de la crise ? Si cela ne fait aucun doute, le mal est bien plus profond.

Redonner une chance aux nouvelles technologies

D’après toujours la même étude, seuls 45% des Français estiment désormais que les nouvelles technologies ont un impact positif sur le secteur (-25 points). Mais 59% pensent également qu’Internet améliorera la qualité de la vie. Ce n’est donc peut-être pas la technologie que les Français craignent mais certains usages de celles-ci.

Et, au premier chef, l’usage des données personnelles et plus globalement le respect de la "privacy". Mais également le détournement de certaines technologies et le fleurissement des fake news voire bientôt des deep fakes. Et puis, sans doute, la multiplication des hacks et des arnaques.

Alors, considérant que les trois quarts des Français restent "attirés" par les nouvelles technologies et ne comptent aucunement y renoncer, comment leur redonner une chance ?

Pédagogie, contrôle et déploiement des technologies de la confiance

Un chiffre de l’étude est particulièrement marquant : 75% des interrogés souhaiteraient que le gouvernement les informe sur les conséquences de la technologie. La pédagogie et l’information resteront sans doute des éléments clefs : charge aux États de prendre leurs responsabilités et de déployer plus que jamais, d’une certaine manière, leur souveraineté sur le cyberespace.

Mais, informations et contrôle ne font pas tout. Et c’est avant tout à l’industrie des nouvelles-technologie d’assumer sa crise existentielle et de la déjouer en développant la solution. Quelle solution ? Le déploiement de solutions technologiques qui permettront d’enrayer la défiance ambiante. Ces technologies de la confiance (également appelées "trustech") sont aussi bien la blockchain, certains outils cyber, le big data, l’intelligence artificielle…

Car à toutes technologies malveillantes doivent s’opposer des règles et une éthique mais surtout des technologies bienveillantes qui permettent et permettront de les déjouer. Les développer, c’est la responsabilité non pas seulement d’un secteur et des entreprises de celui-ci mais également des universités (par la recherche) et donc encore des États et collectivités. A chacun de prendre ses responsabilités !