Grand emprunt : NKM et Mitterrand veulent leur part


Le grand emprunt attire la convoitise des deux ministres en recherche de financement, l'une de la fibre optique, l'autre de la TMP.

Lors du séminaire organisé le 10 septembre dernier par Nathalie Kosciusko-Morizet, au cours duquel pouvoirs publics, élus et opérateurs télécoms ont conjointement estimé qu'une couverture nationale en fibre optique coûtera à la France entre 25 et 40 milliards d'euros,  la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique a lancé un appel au grand emprunt national pour financer le projet.

Michel Rocard et Alain Juppé, co-présidents de la commission en charge de retenir les chantiers à financer par l'emprunt, n'ont pas semblé pressés d'attribuer les sommes demandées. Alain Juppé a néanmoins précisé que "le numérique a toutes ses chances" d'être retenu parmi les priorités de l'emprunt.

Le Premier ministre a pour sa part annoncé que l'objectif d'une couverture Internet à 100 % du territoire d'ici la fin du quinquennat était maintenu, pour lequel seraient encore nécessaires plusieurs dizaines de milliards d'euros, investissement qui serait accompagné par le gouvernement. François Fillon a ainsi précisé que la Caisse des dépôts allait consacrer 750 millions d'euros sur trois ans à accélérer le déploiement du très haut débit dans les zones non denses.

Autre ministre à briguer un morceau du grand emprunt, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, qui voit dans ce financement potentiel le dernier espoir de la télévision mobile personnelle et de la radio numérique. Une proposition également formulée par le président du CSA, Michel Boyon, "afin d'empêcher toute fracture numérique". Le dossier de la TMP est embourbé depuis plus d'un an, faute d'accord entre chaînes TV et opérateurs sur un modèle de financement (lire TMP : NKM tape du poing sur la table, du 04/06/2009).