Free Mobile perd son procès contre l'universitaire Bruno Deffains

Free Mobile perd son procès contre l'universitaire Bruno Deffains L'universitaire, auteur d'une analyse critique de l'entrée de Free sur le marché mobile, gagne son bras de fer contre l'opérateur.

Après les concurrents et les journalistes, Free avait attaqué en justice l'universitaire Bruno Deffains, suite à une chronique que ce dernier avait publiée sur LesEchos.fr dans laquelle il avançait que l'offre low cost du nouvel opérateur mobile allait détruire 55 000 emplois. Une affirmation qui avait entraîné une plainte de Free et une descente de deux policiers, un expert informatique et un huissier au domicile de l'universitaire, devant ses deux enfants, le 17 décembre 2012.

Persuadé que ce dernier travaillait au bénéfice de concurrents, Free espérait pouvoir trouver des preuves de son accusation dans l'ordinateur de Bruno Deffains. Mais le Tribunal de Grande Instance de Paris a décidé d'invalider cette saisie, comme l'explique le NouvelObs, considérant que Free Mobile ne pouvait pas avoir accès par "voie d'investigations forcées ou d'immixtions dans les affaires d'autrui" sans indice sérieux.

"C'est une magistrale gifle judiciaire", a déclaré au Nouvel Observateur Me Thibault de Montbrial, avocat de l'universitaire. "Free ne pourra plus désormais instrumentaliser la justice dans le but de terroriser les milieux intellectuels." 1 200 signataires avaient signé une pétition de soutien de Bruno Deffains, dont les économistes Thomas Piketty, Alain Trannoy et Yannick Lung.

La saison judiciaire n'est pas bonne pour Free qui vient d'être condamné à verser 25 millions d'euros à Bouygues Télécom pour dénigrement (lire l'article : Free doit arrêter de traiter les clients de ses concurrents de pigeons, du 22,/02/13).