La voiture connectée, des opportunités à ne pas rater pour l’industrie auto

La voiture connectée, des opportunités à ne pas rater pour l’industrie auto Avec l'essor du marché des véhicules intelligents, les équipementiers et les constructeurs sont confrontés à des enjeux stratégiques cruciaux.

Certes, nous ne sommes qu'à l'aube de la révolution numérique dans l'automobile. Mais selon l'étude Xerfi "La voiture intelligente et connectée", le marché est déjà en pleine croissance. Surtout,  il recèle de nombreuses opportunités : la connectivité renforce la sécurité routière (détection des piétons et cyclistes, systèmes anti-somnolence…) et offre des services qui optimisent les déplacements.

Autrefois chasse-gardée des constructeurs, les composants et systèmes électroniques sont de plus en plus sous-traités aux équipementiers. De fait, la connectivité représente pour eux un segment à fort potentiel de croissance qui s’avère très rentable. Avec un EBITDA de 294 000 euros en 2013, le pôle "Systèmes de confort et d’aide à la conduite" est le plus lucratif du groupe français Valeo. Face à l’envol de ce marché, les équipementiers se sont concentrés sur deux axes stratégiques :

Mais quid des constructeurs ? Contrairement aux équipementiers, leur place dans l’industrie automobile s’est érodée au cours de ces 30 dernières années. Aujourd'hui, pour répondre à la pression concurrentielle sur le marché des véhicules connectés, ils proposent  des services innovants :

Il est donc devenu essentiel pour les constructeurs de nouer des partenariats dans les domaines du big data et du cloud computing. En traitant les données générées par les véhicules, ils peuvent améliorer leur conception. Ainsi, Renault a signé un partenariat avec Dell et Ingensi. De son côté, PSA Peugeot Citroën collabore avec IBM depuis mars 2014 : "Big Blue" collecte et analyse en temps réel les données fournies par les véhicules et la signalisation pour le constructeur. PSA a également lancé en avril 2014 sa propre solution de télématique embarquée de gestion de flottes en s'associant avec Orange Business Services.

Reste une problématique pour les différents acteurs du marché : selon le rapport IFOP "Les Français et l'automobile", 87% des personnes interrogées voient la voiture connectée comme un coût supplémentaire à l’achat. Il faudra donc réussir à changer les mentalités pour convaincre de la valeur ajoutée que représente le véhicule connecté.

Source

 L'étude "La voiture intelligente et connectée" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.