Les défis à relever dans le paiement en 2019
L'application de la directive sur les services de paiement, DSP2, est un des principaux challenges des acteurs du paiement en 2019. Mais pas que...
Le secteur du paiement a été tout à la fois contraint et soutenu en 2018 par les évolutions réglementaires et les innovations technologiques. De nombreux défis ont été relevés, mais qu’ils concernent le choix de la marque, la DSP2 ou encore le 3D Secure 2.0, tous ces sujets restent d’actualité en 2019. Et parmi les multiples développements de notre secteur, nous surveillerons de près l’évolution des portefeuilles mobile et des paiements alternatifs. Tour d’horizon de ces grandes tendances.Le choix de la marque : avis aux retardataires
Désormais quasi effectif avec tous les acquéreurs français, le choix de la marque imposé par la DSP2 depuis fin 2018 doit permettre aux porteurs d’une carte bancaire de sélectionner leur marque préférée sur une page de paiement (CB, Visa ou Mastercard) lors de la saisie du numéro de carte. Les retardataires ont jusqu’à fin janvier pour se mettre en conformité avec la réglementation.2019, année cruciale pour l’application de la DSP2
Si 2018 a été une année préparatoire à la mise en conformité, c’est en 2019 qu’il faut s’attendre à voir les premiers bouleversements liés à la DSP2 car certaines dispositions (et non des moindres !) n’entreront en vigueur qu’au cours de l’année. Parmi ces dispositions, le lancement des API développées par les banques pour permettre l’accès aux données bancaires de paiement de leurs clients par des tiers référencés afin de réaliser des virements (standards ou instantanés) depuis le compte du client - prévu pour septembre 2019 - est très attendu par tous les acteurs concernés, d’autant que certains sujets ne font pas encore consensus et continuent d’alimenter le débat entre banques et fintech.3D Secure 2.0, entre renforcement de la sécurité et contraintes
En ce début d’année, la généralisation du système d’authentification forte qui entrera en vigueur dans neuf mois dans le cadre de la DSP2, reste au cœur de nos discussions.Pour rappel, cette authentification forte se base sur l'utilisation d'au moins deux éléments parmi "ce que le client sait" (mot de passe, code PIN…), "ce qu’il possède" (téléphone, appareil connecté…), et "ce qui le caractérise" (empreinte digitale, reconnaissance faciale ou vocale…).Le renforcement de la sécurité des paiements est évidemment un point majeur du protocole 3D Secure 2.0, qui devrait inciter les acteurs du paiement à investir dans les nouvelles technologies biométriques qui permettront, à plus ou moins long terme, d’optimiser les conversions.Un nouveau souffle pour les wallets mobile
Le paiement via smartphone est encore marginal en France. Selon le GIE Cartes Bancaires, en 2018, ce sont seulement 10 millions d’achats qui ont été effectués avec un smartphone (contre 12 milliards de paiements par cartes bancaires). Mais certains lui prédisent un bel avenir. Quoi qu’il en soit, l’intérêt pour ces solutions est indéniable. D’ailleurs, l’arrivée de Google Pay dans l’Hexagone en décembre dernier n’a échappé à personne. Son déploiement tant en proximité qu’en e-commerce devrait être rapide en 2019 et va permettre d’insuffler une nouvelle dynamique aux solutions déjà existantes. Avec Amazon Pay qui devrait aussi se déployer, cela relancera à coup sûr Apple Pay sur le marché français.Coup de boost sur les paiements alternatifs
Sous l’impulsion de différents acteurs - l’Etat, les émetteurs historiques de Titres-Restaurant, l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances ou encore le GIE CB, 2019 va être une année importante pour les paiements alternatifs. Parmi les sujets à suivre :
- L’obligation pour les collectivités locales de proposer un service de paiement en ligne pour l’utilisation des services publics locaux, au plus tard en 2022.
- L’accélération de la dématérialisation du chèque vacances qui devrait être totale en 2020.
- La croissance des Titres-Restaurant dématérialisés qui constituent de véritables opportunités business pour les marchands des secteurs concernés.
- L’ouverture de connexions, par le GIE CB (au travers du projet FrenchSys), à des moyens de paiement étrangers pour faciliter leur intégration par les marchands et leur accès au marché français.