Finary lève 8 millions d'euros pour commencer sa mue en banque privée

Finary lève 8 millions d'euros pour commencer sa mue en banque privée La start-up française de suivi du patrimoine réunit ses investisseurs historiques Speedinvest et Y Combinator pour cette série A, et compte en sus faire appel à ses utilisateurs via du crowdfunding.

Un peu plus d'un an après sa création, Finary, plateforme française de suivi et gestion de patrimoine, annonce ce 24 février une seconde levée de fonds, après un premier tour de table de 2,2 millions d'euros en mai 2021. "Nous levons 8 millions d'euros auprès de nos investisseurs historiques, Speedinvest et Y Combinator. Participent également des business angels comme Steve Anavi et Alexandre Prot (Qonto) ou encore Eric Demuth (Bitpanda)", détaille le cofondateur de la start-up, Mounir Laggoune, qui assure que "parmi ces 8 millions d'euros, il n'y a pas de dette, seulement de l'equity".

"Nous espérons au moins 500 000 euros via le crowdfunding"

Originalité de cette levée de fonds, elle s'accompagne d'une opération de crowdfunding qui va permettre aux utilisateurs de la plateforme d'en devenir actionnaires, à partir de 10 euros seulement d'investissement. "Nous espérons au moins 500 000 euros pour confirmer l'intérêt du public", confie Mounir Laggoune.

À ce jour, la start-up compte plus de 30 000 membres actifs mais espère multiplier ce chiffre par 10 d'ici 2023. Ces 30 000 membres cumulent plus de 10 milliards d'euros de patrimoine. Comment Finary se rémunère-t-il ? Via une souscription premium à 15 euros par mois ou 120 euros par an. La start-up ne communique pas en revanche le nombre d'abonnements souscrits.

L'essentiel des fonds levés sera injecté dans l'innovation, selon trois axes de développement : l'internationalisation du marché chez les pays voisins (Allemagne, Royaume-Uni et Suisse), l'expansion du nombre d'employés (+50 fin 2022) et la transformation de Finary en banque privée.

Private equity, DeFi et NFT

Finary affichait déjà son ambition d'offrir des services de banque privée lors de sa création en décembre 2020. Désormais, le calendrier s'est affiné, en partie bâti à partir des avis de ses clients. Le service de banque privée s'installera progressivement à partir de fin 2022, avec, parmi les investissements proposés, du private equity, de la finance décentralisée et des NFT, "des produits plutôt récents et difficiles à comprendre", justifie Mounir Laggoune. Les produits comme les assurances vie et l'immobilier ne seront pas représentés.

L'intention de Finary étant d'ouvrir le secteur au plus grand nombre, la start-up ne demandera pas de capital de départ trop élevé. "Alors que les grandes banques privées offrent des tickets d'entrée à des prix astronomiques, nous souhaitons proposer des services pour les budgets plus modestes".