Citigroup peut-elle éviter la faillite ?

La banque a perdu plus de 50% de sa capitalisation depuis le mardi 18 novembre. Vente d'actifs, fusion, rachat pur et simple, les options restent ouvertes.

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Le cours de Citigroup depuis juin dernier. © JDN

Citigroup, ex-numéro 1 mondial des services financiers, est en pleine déroute. Le cours de son action a perdu plus de 50 % de sa valeur entre lundi et jeudi et est passé aujourd'hui sous les 4 dollars, malgré l'annonce cette semaine de la suppression de 52 000 postes.

Un conseil d'administration extraordinaire s'est tenu aujourd'hui. Selon le Wall Street Journal, les dirigeants de la banque devaient discuter des différentes options qui s'offraient à eux : fusion avec un autre établissement, vente d'une partie de ses activités, ou vente de la totalité de l'établissement.

Finalement, selon l'agence Bloomberg, le PDG de Citigroup Vikram Pandit, a assuré aux employés qu'il n'envisageait pas de vendre tout ou partie de la banque, et ce encore moins avec un cours aussi bas. Il aurait notamment réfuté le projet de vente de la filiale Smith Barney, spécialisée dans la vente de titres boursiers aux particuliers,

Reste que l'établissement est confronté à un mur de dette estimé à 50 milliards de dollars, à traiter avant le mi-2009. Or elle ne dispose pas, ni ne trouve, les liquidités pour honorer ses engagements. Elle a déjà obtenu 25 milliards de dollars d'aides dans le cadre du plan Paulson ; cette somme n'ayant suffit qu'à restaurer les fonds propres. En cas de faillite, Citigroup pourrait coûter 59 milliards de dollars aux institutions financières qui se sont portées garantes pour elle. Autant dire qu'une faillite aurait des conséquences désastreuses pour l'économie.

Selon une source proche du dossier, Citigroup aurait demandé à la Securities and Exchange Commission (SEC) de rétablir une interdiction des ventes à découvert sur les valeurs financières pour tenter de mettre un terme à l'hémorragie. La précédente interdiction a expiré le 8 octobre dernier.