Fin 2020, les ventes de logements anciens et neufs commencent à baisser !

Baisse des ventes chez les promoteurs et augmentation du prix de l'immobilier. Cherchez le paradoxe !

La chute du nombre de chantiers et de programmes immobiliers est désormais, un fait établi. A l’origine, les différents dispositifs pris pendant le confinement sanitaire qui ont freiné toute forme d’activité. L’ordonnance de mars 2020 avait, entre autres mesures, gelé les permis de bâtir et demandes de rénovation auprès des mairies. Les délais de rétractation dans un premier temps allongés, le droit de préemption dont dispose les communes applicable mais non appliqué avec comme résultat un blocage de plus pour les professionnels de l’immobilier, tout cela a mis en berne les transactions immobilières. Un des effets de cette situation est l’augmentation du prix de l’immobilier.

Les différentes causes de la diminution de l’offre du marché immobilier

Si pendant l’urgence sanitaire, différentes mesures ont été prises dans le secteur du bâtiment et de l’immobilier, les effets ont continué à se faire sentir même au-delà du mois de mai 2020.

L’ensemble des délais d’instruction en vue d’accorder les permis de construire ont été suspendus, les demandes de pièces complémentaires auprès de l’administration ont subi le même sort. Résultat, de nombreuses constructions existantes nécessitant des réfections diverses (toiture, façade…) n’ont pu être rénovées pour être habitables. Les autorisations émanant de l’urbanisme ainsi que l’avis des ABF, architectes des bâtiments de France (indispensables pour les immeubles qui sont prévus par la loi Malraux entre autres) ont été stoppés.

De nombreux programmes immobiliers n’ont pu être achevés ou dans la crainte de le rester, annulés par les promoteurs immobiliers eux-mêmes. Après le confinement, les services urbanistiques des mairies ont plus ou moins repris leurs tâches en la matière mais le retard est tel que les transactions dans le secteur immobilier connaissent un retard jamais vu. En effet, les dossiers plus anciens seront examinés et certains délais ont repris à zéro après le confinement.

Conséquences sur le marché immobilier

Certains professionnels de l’immobilier avancent le chiffre de 250.000 de transactions en moins pour 2020 par rapport à l’année 2019 qui a été exceptionnelle moins 20% à 30% dans le neuf. La reprise tant espérée à la fin du confinement n’a pas eu lieu pour les raisons susmentionnées.

Les prix de l’immobilier surtout dans certaines grandes villes n’ont pas baissé. Au contraire, la diminution de l’offre immobilière associée à la demande en hausse dans les villes économiquement dynamiques et à expansion démographique importante, ont renforcé la tendance à la hausse des prix de l’immobilier. Des milliers d’immeubles qui ne seront pas construits alors que la demande est bien réelle. Un prix au mètre carré qui flambe dans certaines villes.

A cela, la politique plus restrictive des établissements de crédit qui limitent l’accès au crédit quand le montant du remboursement dépasse un tiers des revenus du ménage. Les ménages comme les entreprises ont été durement impactés par la crise sanitaire du covid 19. Bref, un cercle vicieux qui désespère les acteurs du secteur immobilier