Le scandale des délocalisations La Mafia chinoise en plein cœur de l'Europe

L'industrie textile de luxe italienne, jusqu'ici préservée des délocalisations, est à présent menacée par l'offensive chinoise.

"A quinze kilomètres de Florence, en pleine Toscane la ville médiévale de Prato est considérée depuis le Moyen Age comme l'un des plus importants centres textiles. Ses entreprises travaillaient pour des marques prestigieuses comme Gucci, Dolce & Gabbana. Jusqu'à ce qu'elle devienne le centre de la plus importante communauté chinoise d'Europe qui a contribué à son déclin.

"Les vêtements fabriqués par les Chinois sont de médiocre qualité mais bénéficient du précieux label Made In Italy."

Depuis le début des années 1990, plus de trois mille personnes originaires de la province du Wenzhou travaillent clandestinement plus de seize heures par jour pour plusieurs centaines d'entreprises contrôlées par la Mafia chinoise.

Plus de trois milliards d'euros ont ainsi été réexpédiés et blanchis en Chine, par une communauté qui vit en vase clos, repliée sur elle même, important même de Chine les tissus qu'elle utilise et valent dix fois moins cher qu'en Italie.

Les gangs prolifèrent dans cet environnement et seize dirigeants de mafia chinoise viennent d'être arrêtés à Prato sous l'inculpation de vol, d'extorsion de fonds, de séquestration et de trafic de drogue. Les vêtements fabriqués sont de médiocre qualité mais bénéficient du précieux label Made In Italy. Le plus grand atelier du monde implante désormais des filiales au cœur même de l'Europe dont il a contribué à détruire les emplois et la qualité."