Les lobbies les plus présents au Parlement

Les lobbies les plus présents au Parlement L'Assemblée nationale et le Sénat accueillent de nombreux groupes d'intérêt. Voici les secteurs d'activité les plus représentés.

Des "groupes d'intérêt" : c'est ainsi que sont nommés les représentants d'organismes privés, publics ou parapublics qui bénéficient d'un droit d'accès direct à l'Assemblée nationale et au Sénat. On y compte  des grandes entreprises, des fédérations professionnelles, mais aussi des syndicats, des ONG et des organismes d'Etat.

230 lobbyistes qui défendent leurs intérêts

En 2010, 136 représentants avaient ainsi un badge d'accès à l'Assemblée nationale. Ils sont 94 dans ce cas au Sénat en 2011 (certains ayant une autorisation pour les deux assemblées).

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L'agroalimentaire, la santé et l'industrie sont les secteurs au plus grand nombre de représentants au Sénat et à l'Assemblée nationale. © JDN

Hors représentants des intérêts de l'Etat (voir méthodologie), les secteurs le plus actifs au Parlement sont l'agroalimentaire et la santé, avec 24 représentants chacun. Pour la santé, on y trouve par exemple le Leem, l'association des laboratoires pharmaceutiques français ou encore la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs. Pour l'agroalimentaire, outre les nombreuses fédérations de producteurs, on remarquera la présence de Monsanto ou encore Nespresso.

Côté industrie, plusieurs groupes ont un représentant pour chaque assemblée. C'est notamment le cas de Thalès, d'EADS, d'Air Liquide ou de la FIEV (la fédération des équipementiers automobiles).

Des lobbies plus sympathiques aux yeux des citoyens ont également une place de choix : 14 représentants d'organismes sociaux ont leur entrée au Parlement, sans compter les ONG spécialisées comme France Nature Environnement (comptée dans la catégorie Energie et Environnement).

 

Un code éthique... récent

En 2009, l'Assemblée nationale et le Sénat se sont dotées d'un règlement pour encadrer l'action des lobbies et leur fournir un code éthique. Ces codes de conduite stipulent par exemple que "les représentants d'intérêts doivent s'abstenir de toute démarche en vue d'obtenir des informations ou des décisions par des moyens frauduleux" ou que "les informations fournies ne doivent pas comporter d'éléments volontairement inexacts destinés à induire les députés en erreur".

Note méthodologique : Pour établir ce classement, nous avons listé les groupes d'intérêts présents au Sénat et à l'Assemblée nationale. Puis nous les avons réparties dans des catégories prédéfinies (social, transport, communication...). Nous avons volontairement exclu les organismes représentant directement l'Etat, comme le Centres des monuments nationaux, l'Autorité de sûreté nucléaire ou l'Association des maires de France (soit 26 personnes). En revanche, les entreprises publiques (la Poste, la SNCF...) sont comptabilisées dans le secteur d'activité concerné. Cas particulier, les Chambres de Commerce et d'Industrie figurent à la fois dans les catégories "Commerce et distribution" et "Industrie".