JO de Paris : professionnels de l’hôtellerie, soyez prêts !

Ces dernières années, les professionnels de l’hôtellerie, toutes catégories confondues, ont vu leur taux de fréquentation baisser. En cause : la vague d’attentats ayant frappé la France, mais également l’arrivée d’une nouvelle concurrence sur un marché pourtant déjà arrivé à saturation.

De l’ubérisation, au développement des locations entre particuliers, en passant par les centrales de réservation qui ont su détourner la relation clients, les hôteliers doivent saisir chaque opportunité pour survivre. En ce sens, les Jeux Olympiques 2024 de Paris représentent une fantastique aubaine : des dizaines d’équipes d’organisation, des centaines d’athlètes de haut-niveau, des milliers de visiteurs mais aussi… des millions de données informatiques à protéger ! Voici quelques conseils pratiques à destination des professionnels de l’hôtellerie pour s’y préparer au mieux.

La performance au service de la rentabilité

Evénement sportif parmi les plus attendus au monde, les Jeux Olympiques représentent un enjeu stratégique et économique majeur pour les hôteliers les conduisant à faire évoluer nécessairement leurs infrastructures de communication et ainsi à être à la pointe de la technologie. En effet, loin d’être anecdotique, la capacité des hôteliers à être performants sur l’IT peut leur permettre de renouer avec la relation clients : jusque dans les années 2000, la téléphonie était une valeur ajoutée pour les hôtels qui surtaxaient les communications. Avec l’avènement du téléphone portable et la multiplication des outils numériques, les hôteliers ont perdu cette opportunité de revenu. Presque 1 client sur 2 vient avec 3 appareils sur lui (tablette, ordinateur portable, téléphone,…) qui nécessitent une connectivité adaptée. Ils sont même 62% à dire privilégier la connectivité internet haut débit à la restauration et au confort proposés par un établissement*. Un véritable changement de paradigme qui pousse les hôteliers à repenser leurs infrastructures pour offrir un service sur-mesure à leur clientèle. Initialement implantées dans les zones d’accueil ou de détente, ces zones de connectivité se sont, au fil des années, étendues à la totalité des bâtiments, permettant à la clientèle d’avoir accès quand elle le souhaite et où elle le souhaite au réseau informatique. Dès lors, on peut imaginer que cette connectivité puisse permettre aux hôteliers de proposer de nouveaux services, sources de revenus supplémentaires.

Mutualiser les infrastructures et protéger les données

A l’orée des JO, l’un des enjeux pour ces acteurs de l’hôtellerie est donc de pouvoir garantir une couverture numérique suffisante pour assurer la venue des clients sur place. Cela peut passer par une refonte de leurs infrastructures existantes. Pour cela, ils doivent se rapprocher de professionnels de l’IT en mesure d’être innovants pour proposer des solutions adaptées aux hôteliers. A titre d’exemple, le prestataire choisi doit pouvoir proposer aux hôtels un recours à des solutions mutualisées dans le Cloud plutôt que de les pousser à investir dans une solution privée nettement plus onéreuse. L’enjeu ici est de construire des artères vers le monde extérieur, suffisamment dimensionnées pour offrir une multitude de nouveaux services : connexion aux outils de gestion hôtelier, accès internet haut débit, rénovation des parcs téléphoniques vieillissants… Ces outils sont autant de prestations qui doivent pouvoir leur permettre de créer du chiffre d’affaires venant financer ces investissements.

Au-delà de toutes ces technologies, l’utilisation des portails wifi captifs - au travers desquels les clients s’identifient - emmagasinent des milliers de données personnelles que les hôtels se doivent de protéger. Bien qu’ils aient désormais légalement un droit de regard et d’utilisation des données de connexion à des fins commerciales, ils doivent assurer une protection suffisante contre toute forme de piratage externe. Les JO 2024, représentent un risque supplémentaire pour ces bases de données et c’est dès à présent qu’il doit être capable de les protéger.

  *Etude Travel Weekly, 2015