Vol de voiture et assurances : n'attendez pas qu'il soit trop tard !

Vous ne craignez pas de vous faire voler votre véhicule, puisqu'au pire, les assurances sont là ? Détrompez-vous : surtout lorsqu'il n'y a pas effraction, le vol d'un véhicule fait entrer la victime dans une spirale de désagréments sans fin. Qu'il est pourtant facile d'éviter grâce à des technologies à la fois simples et d'une efficacité redoutable. Ou comment être plus malin que les voleurs.

“On m’a volé ma voiture !”

Le 16 avril 2021, l’humoriste Natoo publiait sur sa chaîne YouTube une vidéo intitulée “On m’a volé ma voiture !”. Le vol remonte à l’été précédent : Natoo attendait le remboursement de l’assurance pour proposer un compte-rendu complet de ses mésaventures. Et neuf mois après, si la vidéo est bien là, le remboursement, lui, n’a toujours pas été effectué. Elle revient ainsi sur les événements, à commencer par le vol lui-même, effectué sans débris de glace dans la rue, sans aucun bruit ni déclenchement d’alarme susceptible d’alerter le voisinage. 

Natoo commence par se demander si elle n’a pas garé son véhicule ailleurs, mais non : elle se rend donc au poste de police pour savoir si sa voiture a été enlevée par la fourrière. La police confirme, et puis se rétracte : non non, en fait, pas de véhicule enregistré dans le registre. L’ascenseur émotionnel commence. Car vous allez le comprendre, après un vol de voiture, il faut vraiment avoir les nerfs solides. 

Natoo prévient ainsi son assurance : étape super rapide, aucun souci. En revanche, impossible d’accéder à l’option pourtant payée mensuellement pour avoir accès gratuitement à une voiture de remplacement pendant un mois. Et donc, au moment de la vidéo, on est neuf mois après le vol et Natoo n’a toujours pas été remboursée… Elle le dit certes avec humour, mais force est de constater que les conséquences sont très paralysantes. 

Natoo rappelle au passage les chiffres en matière de vol de voitures : plus de 121 000 véhicules ont été dérobés en 2020, avec une voiture sur deux qui est retrouvée. Sur la moitié qui ne sera pas retrouvée, un tiers reste en France, deux tiers partent à l’étranger, et le dernier tiers concerne les escroqueries à l’assurance. Quant à la moitié des voitures qui sont retrouvées, ce ne sera pas forcément dans le meilleur des états… 

L’indifférence des assurances, un cas de figure très fréquent 

Prenons encore l’exemple de Séverine, qui à la suite du vol de sa voiture, a déposé plainte. Pas de nouvelles pendant plus de deux semaines, et aucune solution de secours pour lui permettre d’assurer ses trajets quotidiens entre son domicile et son travail. Et puis, enfin, l’appel tant attendu : son véhicule a été retrouvé. Oui, mais dans un parking, et occupé par des squatteurs, dans un état pas tout à fait optimal… Traumatisée, Séverine n’a pas envie de récupérer son automobile, dont la porte a été vrillée, l’intérieur fouillé, la boîte à gants vidée et le tout, de manière générale, défoncé…

La voiture est remorquée en fourrière. Si elle n’avait pas choisi l’option assistance avec son contrat d’assurance, le coût aurait été de 355 euros de sa poche. Et pour chaque jour de séjour incluant l’investigation par la police, elle aurait ajouté 60 euros, soit, ici, 120 euros pour deux jours. Sans compter les demi-journées de congés à poser auprès de son employeur puisque la fourrière n’est ouverte que sur les horaires de bureau. Comme la porte a été forcée et qu’il y a bien eu effraction, l’assurance prend en charge ces 120 euros qui lui seront remboursés. C’est toujours ça mais ça ne suffit pas, puisque selon son contrat, elle devra également s’acquitter de la franchise auprès du garage, auprès duquel l’assistance a demandé réparation. 

On voit ainsi les différents cas de figure et à quel point ils sont handicapants pour les victimes de vol. Si comme dans le cas de Natoo, le véhicule n’est pas retrouvé, c’est un mois sans véhicule et une assurance qui fait la morte. Si la voiture est retrouvée brûlée, par exemple, elle sera détruite avec indemnité pour l’assuré. Et dans un cas comme celui de Séverine, si la voiture est retrouvée sous un délai d’un mois, la victime n’aura pas de véhicule en attendant, l’assurance ne prêtant une auto que pour une semaine, deux maximum. La location sera donc aux frais de la victime du vol, qui cumule décidément bien des désagréments, entre temps perdu, viol de sa privée, coûts astronomiques occasionnés et indifférence des assurances. A noter que son véhicule a été volé le 30 septembre : à l’heure où nous rédigeons ces lignes, soit plus de six semaines après le vol, Séverine n’a toujours pas récupéré sa voiture réparée. 

Comment se protéger contre le vol sans effraction ? 

Alors, au lieu de compter sur votre assurance, changez de mindset et anticipez : n’attendez pas de vous faire dérober votre véhicule pour réagir. Surtout en cas de vol sans effraction, un type de vol en recrudescence qui implique généralement des démarches administratives sans fin et un temps d’attente incroyable pour parvenir à se faire indemniser. 

Un excellent rempart existe, et à moindre coût : il s’agit des antivols contre le piratage électronique, qui visent à empêcher l’ouverture et le démarrage du véhicule. Un voleur abandonne en général si sa tentative de vol lui prend plus de trois minutes : en contribuant à ralentir les voleurs, ces antivols constituent donc un excellent élément dissuasif. 

La protection de la prise OBD est tout particulièrement importante. Cette interface permet en effet d’accéder à un ensemble de données sur l’état de fonctionnement d’un véhicule. Une protection OBD permettra ainsi de rendre la prise inutilisable sans l’adaptateur fourni, selon un principe comparable à celui des écrous antivol. 

Tout propriétaire de véhicule peut aisément s’en doter, puisque ce type de solution est simple à installer et ne nécessite pas de couper les fils du véhicule. Elle permettra ainsi de compliquer la tâche des voleurs et de les voir abandonner très vite leur entreprise.

Une fois la prise OBD protégée, il est également important de sécuriser les clés mains libres, second gros point faibles des voitures modernes, pour empêcher les voleurs d’ouvrir et de démarrer un véhicule sans effraction. En effet, les clés mains libres peuvent communiquer avec un véhicule quand elles en sont proches. L’attaque par relais consiste à simuler la proximité des clés avec l’automobile pour pouvoir l’ouvrir et la démarrer. A cette fin, les voleurs utilisent deux antennes communicantes. L’une est placée à proximité des clés, l’autre est proche du véhicule.

Ce type d’attaque peut autant se produire de nuit devant le domicile de la victime qui laisse ses clés proches de la porte d’entrée, qu’en la suivant discrètement dans la rue après qu’elle a garé son véhicule. Selon la puissance des équipements de vols utilisés, la retransmission du signal entre les deux antennes est possible jusqu’à une portée de deux kilomètres. Il existe pourtant une solution toute simple pour éviter cette attaque : ranger les clés mains libres dans une pochette anti-ondes qui les protégera ainsi du piratage grâce à sa technologie anti-ondes. Simple, et pourtant redoutablement efficace. 

Avec ces solutions, gageons que ni les voleurs ni les assurances n’auront votre peau, et que vous pourrez dormir sur vos deux oreilles. Et ça, on aimerait bien savoir ce qu’en penseraient Natoo comme Séverine.