Céline Lazorthes (Leetchi) "En 2018, le groupe Leetchi fera plus de 2,2 milliards d'euros de volumes d'affaires"

La présidente du groupe Leetchi était l'invitée de la première émission Club Fintech. L'occasion de faire le point sur sa société mais aussi de parler des tendances du secteur.

Le JDN lance Club Fintech, une émission dédiée comme son nom l'indique à la fintech. Pour chaque numéro, nous recevrons un dirigeant de ce secteur en plein boom pour discuter de ses actualités, sa vision du secteur, et décrypter les tendances de l'écosystème. Pour ce premier numéro, notre invitée est Céline Lazorthes, présidente du groupe Leetchi.

Neuf ans après avoir créé le célèbre site de cagnotte, qui revendique aujourd'hui 12 millions d'utilisateurs annuels, la dirigeante a récemment quitté son poste de CEO. Elle a été remplacée par Alix Poulet, auparavant directrice des opérations de Leetchi.com. "C'était le bon moment d'avoir quelqu'un avec des idées fraîches, un background différent du mien, qui ait à la fois un savoir-faire entrepreneurial mais aussi social. Et à deux on est plus fortes", explique Céline Lazorthes.

La jeune femme garde son poste de présidente du groupe et aussi celui de CEO de Mango Pay, la solution de paiement destinée aux marketplaces, sites d'économie collaborative et plateformes de crowdfunding. Cinq ans après son lancement, la solution BtoB du groupe revendique 2 500 clients dans 22 pays. Au total, le groupe Leetchi a enregistré 1,1 milliard de volumes d'affaires en 2017. "En 2018, on fera plus de 2,2 milliards d'euros de volumes d'affaires. On est donc en très forte croissante", indique la dirigeante.

La patronne de la fintech française est revenue sur le rachat du groupe par Crédit Mutuel Arkéa en 2015. "On a considéré tout de suite leur offre car elle apportait du financement, 10 millions d'euros, une pérennité pour l'entreprise, et il y avait une vraie volonté de développer notre service. Trois ans plus tard, on peut dire que le pari a payé puisqu'on est passé de 220 millions d'euros de volumes d'affaires à 2,2 milliards cette année."

Pour Céline Lazorthes, la case rachat n'est pas un passage obligé, mais elle admet que la fintech est "un des rares métiers dans le digital où il y a eu une très forte consolidation en très peu de temps." Et explique cette situation par plusieurs facteurs. "Les banques ont beaucoup de fonds propres, elles gagnent bien leur vie mais voient petit à petit leur marge se ronger. Elles voient aussi des difficultés dans la relation qu'elles peuvent créer avec leurs clients car souvent les fintech sont venus intermédier cette relation. Et elles voient que le métier traditionnel de l'agence retail est en train d'évoluer."

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