Rosaly lève 7,5 millions d'euros pour sa plateforme d'acompte sur salaire
Et de deux pour le spécialiste de l'acompte sur salaire Rosaly. La fintech française fondée en 2019 avait levé 1,5 million d'euros en avril 2021 et annonce ce 13 septembre la clôture d'un second tour de table de 7,5 millions d'euros (auxquels s'ajoute une dette de 2,5 millions auprès de BPI). Kraken Ventures, Sie Ventures, The Treasury VC, Moving Capital ou encore Clocktower : au total, ils sont huit investisseurs de renom à avoir lâché des billes dans cette levée orchestrée par le VC Fin Capital. Le tableau met à l'honneur cinq fonds américains. "Cela se justifie par l'ambition internationale de Rosaly et notre volonté d'accéder à l'expertise d'investisseurs en phase avec le secteur de l'acompte sur salaire", précise la fondatrice Arbia Smiti.
Renforcer ses équipes tech, produit et sales, développer davantage de fonctionnalités… Voilà en substance à quoi serviront ces fonds. Ainsi qu'à l'internationalisation : Allemagne, Belgique, Espagne, Italie ou Pays-Bas sont dans le viseur. Pour séduire, Rosaly mise sur sa formule d'abonnement fixe de trois euros par mois pour chaque employé, mais pas que. Dans les plans de la fintech, l'idée d'une carte bancaire pour salariés ou d'options d'épargne sur salaire sont également au programme.
D'obligation à innovation
Pour rappel, l'acompte sur salaire est une obligation aux Etats-Unis, mais également en France (art L3242-1 du Code du travail), où il est rarement proposé et souvent passé sous silence. Un état de fait qui pousse Rosaly à proposer un double dispositif de salaire à la demande et d'éducation financière. La première fonctionnalité doit permettre de répondre aux imprévus sans avoir recours aux découverts et crédits conso. Casse-tête administratifs, coûts de gestion ou trésorerie insuffisantes… Ces maux, Rosaly entend en faire une opportunité en automatisant la gestion des acomptes, et en avançant les acomptes de ses clients entreprises sans que ces-derniers n'aient à toucher à leur BFR (besoin en fonds de roulement) ou à leur trésorerie. Retombées attendues : une fidélisation des salariés.
La seconde fonctionnalité comprend notamment un module d'éducation financière à destination des salariés qui leur permet de visualiser leur reste à vivre en prenant en compte leur habitudes de dépenses et leurs factures mensuelles. On y trouve également un bouclier anti-découvert qui alerte les employés dans le rouge et effectue le cas échéant un acompte automatique pour éviter les frais de découvert. Enfin, Rosaly propose un simulateur d'aides assorti de plusieurs partenariats associatifs d'assistance sociale. L'objectif là encore est d'éduquer et d'ôter le risque de stress financier pour les salariés.