La solution de versement de salaire à la demande Spayr lève 2 millions d'euros

La solution de versement de salaire à la demande Spayr lève 2 millions d'euros La jeune pousse, qui mobilise également 500 000 euros de dette, annonce lancer cet été de nouveaux outils pour fluidifier l'accès au paiement du 13e mois, des heures supplémentaires et au rachat de RTT sur demande.

Lancée en 2021, la solution de versement de salaire à la demande Spayr annonce ce 20 avril avoir levé 2 millions d'euros en equity dans un tour de table mené par le Blast.Club d'Anthony Bourbon, auquel ont également participé Femmes Business Angels et "des business angels spécialistes de la fintech". La start-up mobilise aussi 500 000 euros de dette.

L'entreprise, qui se veut une alternative à l'acompte sur salaire traditionnel, permet aux salariés de demander en cours de mois à recevoir une fraction de leur rémunération déjà acquise, via une application. Le virement est instantané. Côté employeur, l'outil est configurable, avec la possibilité de mettre en place un plafond et une fréquence de retrait personnalisables. "Les demandes sont en moyenne de 160 euros sur l'ensemble des utilisateurs, tous secteurs confondus, précise Louis Ajacques, l'un des trois cofondateurs. On se positionne sur une logique de coup de pouce. Le plafond de retrait est souvent fixé autour de 300 ou 400 euros."

"Les demandes de versement de salaire sont en moyenne de 160 euros sur l'ensemble des utilisateurs, tous secteurs confondus"

L'entreprise peut choisir de relier la solution à sa trésorerie ou de passer par un prestataire bancaire. "Aujourd'hui, le premier modèle est le plus utilisé, commente le cofondateur. On ouvre un wallet sur lequel l'entreprise provisionne les sommes nécessaires. La somme totale pour faire fonctionner le service représente 5% de la masse salariale mensuelle." Quant à la facturation, deux modèles sont là aussi possibles : à l'utilisation ou au forfait, le premier pallier forfaitaire étant fixé à partir de 3 euros par mois par salarié pour les entreprises de plus de 500 salariés – la start-up cible les ETI et grands comptes. Le tarif est ensuite dégressif.

Si la jeune pousse a lancé son activité commerciale en juin dernier, elle travaille déjà sur de nouveaux outils, "qui devraient être proposés juste avant l'été. En suite logique de notre service de versement de salaire à la demande, on veut fluidifier la gestion du 13e mois, du compte épargne temps, des heures supplémentaires, du rachat de RTT sur demande…, liste Louis Ajacques. Spayr offrira par exemple la possibilité de retirer en avril les quatre douzièmes du montant du 13e mois."

La solution, qui propose également des modules d'accompagnement à la gestion budgétaire, revendique aujourd'hui 30 000 salariés sous gestion. "Nous voulons multiplier ce nombre par quatre d'ici fin décembre 2023", annonce le cofondateur. Pour accompagner ce développement, les effectifs seront, eux, doublés avant la fin de l'année pour atteindre vingt personnes, prévoit Spayr.