RH : renforcer le rôle stratégique du communicant interne
La pandémie, le télétravail, la transformation digitale et le flex office ont changé nos vies personnelle et professionnelle. L'un de ces changements est l'évolution de la communication interne.
Face aux différentes mesures sanitaires imposées par la pandémie, les entreprises se sont adaptées en réorganisant leur outil de travail et en proposant de nouvelles formes de collaboration aux salariés. Adoptées de façon temporaire dans un premier temps, ces nouvelles formes de travail se sont ancrées dans le quotidien du salarié et ont accentué la nécessité d’un nouveau positionnement de la communication interne au sein des directions générales.
Certes, avant la pandémie, de nombreuses organisations reconnaissaient les avantages de la communication interne, cependant, toutes n'avaient pas décidé de miser dessus de manière proactive. Il était assez classique de voir un directeur de la communication – en charge de la communication externe et des affaires publiques – membre du codir et un responsable de la communication interne rattaché au DRH. Or, les organisations dotées d'une bonne stratégie de communication interne ont été capables de mieux gérer les changements et de se réorganiser en interne plus facilement, permettant de maintenir une plus grande cohésion des équipes de travail.
Mieux positionner la communication interne
Avoir un service, une direction ou un département de communication interne reconnu au sein de l'organisation et membre du Codir est une nécessité pour pouvoir développer une véritable stratégie dans ce domaine. Mais une fois celle-ci acquise, le véritable enjeu pour les communicants interne est de se rapprocher du reste de l'organisation et d'obtenir une reconnaissance des managers et salariés, qu'ils les sentent vraiment comme des alliés, des facilitateurs et des collaborateurs essentiels dans leur quotidien. S’ils n’obtiennent pas cette légitimité, il sera très difficile de mener à bien la stratégie définie.
Muscler sa posture de communicant interne
Pour obtenir cette reconnaissance, le communicant interne doit prendre de la hauteur, adapter son dispositif de communication et professionnaliser sa posture. Trois actions peuvent l’aider à y parvenir :
- Croire en lui et défendre sa fonction : si le communicant interne est convaincu de l'importance du travail qu’il effectue et de la contribution qu’il apporte au reste de l'organisation, il projettera plus de confiance et sera plus convaincant lorsqu’il transmettra ses idées.
- Écouter activement : la meilleure communication interne est celle qui répond aux besoins et aux intérêts des membres de l'organisation, pour cela il est essentiel de construire un dispositif de communication solide qui permette la circulation de l’information mais surtout, qui facilite la réaction des collaborateurs ou encore la remontée des besoins. Bref, le communicant interne doit passer une grande partie de son temps de travail à écouter activement.
- Produire du contenu utile et de valeur : les managers doivent comprendre l’information qui leur est destinée, trouver des points d’ancrages pour la déployer et des outils pour améliorer la diffusion auprès de leurs équipes. Côté collaborateurs, la difficulté de la communication interne n'est pas tant la création de nouveaux contenus, mais la valeur qu'ils génèrent et le degré d'attention qu'ils obtiennent.
La reconnaissance de la direction générale, la prise de confiance du communicant interne et l’encouragement au dialogue et aux échanges avec les collaborateurs contribueront au développement qualitatif des interactions et à la performance des organisations.