Apprenez à manager votre chef Je prends en compte sa personnalité
A quel type d'arguments est-il sensible ?
Quelles sont ses particularités ?
Quand peut-on lui venir lui parler ?
Qu'est-ce qui est important pour lui ?
Il est également très important d'avoir une bonne vision de comment l'on travaille soi-même. Êtes-vous une personne autonome ? Préférez-vous être accompagné ? "On a tendance à projeter sur les autres notre mode de fonctionnement," rappelle Marc Traverson. Donc gare aux raccourcis : votre manager n'est peut-être pas un affreux chef tyrannique, mais seulement une personne avec un mode de fonctionnement très différent du vôtre.
Faites-lui remarquer que vous n'avez pas l'habitude de travailler ainsi. Par exemple, face à un manager qui ressent le besoin de suivre l'évolution de votre travail, en temps réel, vous pouvez dire : "'je ressens ton besoin de contrôle comme un manque de confiance. Je préférerais que l'on fasse un point détaillé tous les 15 jours lors duquel je te donnerais tous les détails si cela peut te rassurer." S'il est réticent, proposez de mettre en place votre solution pendant un laps de temps défini à la fin duquel vous pourrez en rediscuter et trancher pour la méthode optimale.
Imaginez un manager qui recherche toujours la rapidité - lancer des projets, prendre des décisions rapidement... - et un managé qui a besoin d'explorer toutes les possibilités et de faire le tour d'un sujet avant de passer à autre chose. Ces deux-là auront bien évidemment du mal à se comprendre. Pourtant, il est positif pour le managé d'avoir un responsable qui l'amène à ne pas trop s'éparpiller et donc à gagner du temps. Inversement, le collaborateur peut apporter un peu de rigueur à son N+1. "L'enjeu, c'est la complémentarité : faire en sorte que les points forts s'harmonisent au lieu de mettre en avant les faiblesses de chacun", conclut Marc Traverson.