Leadership et distance ne sont pas incompatibles
On ne réunira pas physiquement plusieurs centaines de personnes avant un bon moment. Mais plus que jamais, il faut réengager les équipes, continuer d'avancer tout en réinventant nos manières de travailler. Dans ce contexte, tout le monde se demande comment développer sa présence à distance. Heureusement, la proximité n'est pas un prérequis au leadership.
On sort tout juste de confinement, on essaie de retrouver nos marques et l’on s’aperçoit que beaucoup de choses ne seront plus vraiment comme avant. Ce qui était simple, évident, voire indispensable devient compliqué, déconseillé, voire impossible. Sur ce plan, « Se réunir », que ce soit pour une réunion d’équipe ou une rencontre internationale va demander du temps avant de redevenir naturel.
Il faut prendre le temps de mesurer le changement radical que cela a provoqué dans notre manière de travailler. Au début de l’année, les entreprises étaient encore nombreuses à considérer le télétravail avec méfiance. Les managers préféraient avoir leurs équipes sous la main et l’on imposait aux prestataires de venir travailler sur place.
Sans omettre le caractère dramatique de cette crise sanitaire, dont on va avoir du mal à absorber les conséquences humaines et économiques, il faut reconnaître que ceux qui ont continué à travailler se sont rapidement adaptés.
Ne pas opposer distance et présence
Le confinement nous a appris à ne plus opposer Distance et Présence. Ce qui pouvait faire peur dans le télétravail est la difficulté à gérer la distance avec le collaborateur. Aujourd’hui, on sait que l’on peut être très loin et très présent. La proximité n’est pas du tout un prérequis à la disponibilité et à l’implication. Cela peut même être une illusion. Ce n’est pas parce que les gens sont devant vous qu’ils sont pleinement avec vous.
En revanche, la visio vous oblige à être plus exigeant, car si vous ne prenez pas soin de l’attention et de l’intérêt que l’on vous accorde, vos interlocuteurs n’ont plus aucun scrupule à faire autre chose. Cela impose une nouvelle manière de penser et concevoir les interventions.
Mettre le poids du corps sur les idées et le leadership de ceux qui les incarnent
Maintenant que nos interactions se font prioritairement à distance, on ne peut plus se cacher et c’est une excellente chose. La proximité n’est pas du tout un prérequis au leadership. Et la distance est, au contraire, l’occasion de mesurer et d’amplifier la manière dont vous marquez les esprits.
Pour faire du digital un terrain de jeu qui étend la capacité d’influence de vos collaborateurs, vous avez besoin de mettre le poids du corps sur les idées, sur les histoires que l’on raconte et sur le leadership de ceux qui les incarnent. La montée en compétence globale des collaborateurs sur le sujet de la prise de parole est devenue une urgence. Et ce sera un savoir-faire précieux quand nous recommencerons à nous réunir physiquement.
La visio est une chance !
À bien des égards, la visio est une chance. Car on ne reviendra pas à la normale. Le normal est d’être résilient et concentré pour accepter et accueillir les nouvelles contraintes qui s’impose à nous.
Quand enfin on pourra se retrouver, on saura que cela a du sens de passer du temps ensemble. Mais on saura aussi qu’il existe d’autres formes d’interactions plus instantanées, moins chères et plus simples.
Quand enfin on pourra se retrouver, on fera partie d’une nouvelle génération d’orateurs leaders qui savent raconter leurs projets, maîtriser leurs émotions et alimenter la relation avec leur auditoire.