La flexibilité du travail crée des opportunités

Selon une récente étude d'Epos, 60 % des dirigeants d'entreprises estiment que le travail "hybride" s'imposera sur le long terme.

Le travail à distance a été une tendance croissante au cours de la dernière décennie et la pandémie de Covid-19 a accéléré le taux d'adoption, puisque plus de 30 % des actifs français ont télétravaillé en 2020 selon Statista. Si de nombreux employés de bureau ont déjà émis le souhait de retourner dans un environnement professionnel physique lorsque cela sera de nouveau possible, à l’inverse, certains ont apprécié la flexibilité et ont montré à leur direction que la productivité peut être maintenue à distance ; avec comme avantages supplémentaires non négligeables des coûts fixes réduits, grâce à des déplacements moins fréquents et des espaces de bureau moins étendus. Il est donc probable que beaucoup d’organisations passeront naturellement à un modèle de travail dit ''hybride'' après la crise sanitaire actuelle.

Le travail à distance continu et hybride, ainsi que les politiques de travail flexibles, présentent un atout additionnel qui est finalement peu mis en avant : la diversification des équipes. En effet, des contraintes de recrutement sont levées, puisque les entreprises peuvent autoriser les candidatures venant de tout le pays, voire de l’étranger ; ou encore réduire l’impact que les hiérarchies socio-économiques, le lieu, l’ethnie et le genre, peuvent avoir sur les initiatives d'embauche. Ils peuvent également offrir plus d'opportunités aux personnes dont les contraintes rendent les attentes traditionnelles des organisations, en matière d'horaires et de lieux de travail notamment, prohibitives. Par exemple, les actifs qui ont dû par le passé choisir entre la famille et la carrière peuvent désormais bénéficier de plus de flexibilité, et mener une vie équilibrée, sans renoncer à leurs aspirations ou à leurs ambitions.

Cette adaptabilité devrait rapidement avoir aussi un rôle à jouer en termes d’attractivité à l’embauche, surtout auprès des jeunes générations. En effet, selon une étude d’Avaya, 62 % des Millenials sont tentés pas le télétravail. Ces derniers, ainsi que la génération Z, sont en outre plus sensibles que leurs aînés aux questions d’inclusion et de diversité. Ils souhaitent donc s’investir dans des organisations partageant ces valeurs. De surcroît, ces « digital native » sont friands de technologies pour les seconder au quotidien dans leurs activités ; l’adoption d’outils collaboratifs pour soutenir le télétravail ne peut donc que les satisfaire et être un point différenciant dans leur recherche professionnelle.

La réussite du télétravail repose ainsi sur l’adoption des technologies adéquates qui permettront aux responsables des ressources humaines d'intégrer efficacement les nouvelles recrues, de proposer une formation à distance, ou encore de faciliter une expérience de travail en ligne transparente. Les collaborateurs qui le souhaitent peuvent ainsi se déplacer facilement entre différents lieux de travail. Cela aide également à maintenir une collaboration sans faille parmi les équipes, créant notamment des transitions fluides pour les employés partageant des tâches. 

La tendance au télétravail se confirme mais une nouvelle forme hybride se développe et pourrait bien devenir la norme, même après la pandémie. Les entreprises sont donc encore en période d’adaptation. Leur objectif est désormais de tester et trouver les processus et les outils qui conviennent à leurs activités et leurs besoins, afin de mettre en place une organisation pérenne. Sur le plan humain, cette adaptation permet également d’intégrer dès à présent des profils plus variés, car le télétravail est finalement une véritable source d’opportunité pour tous ; un enjeu majeur également pour développer une culture inclusive qui permette de reconnaître la valeur et l’expérience de l’ensemble des collaborateurs.