Secteur public : investir dans les compétences numériques pour atteindre son plein potentiel ?

Le secteur public opère une transformation numérique en vue d'adapter ses services, ses solutions et ses infrastructures aux enjeux actuels et futurs. Quelles compétences développer dans ce contexte ?

Le secteur public opère une transformation numérique en vue d’adapter ses services, ses solutions et ses infrastructures aux enjeux actuels et futurs. Une transformation qui concerne aussi bien les citoyens que les fonctionnaires. En effet selon de récentes études, deux tiers des fonctionnaires français estiment ne pas avoir les compétences requises pour exercer une fonction avec une dimension numérique. Cette transformation comporte deux axes essentiels : l’acquisition de nouvelles compétences numériques et le développement d’infrastructures en phase avec les besoins actuels et futurs.

Les compétences au service de la transformation numérique

Des initiatives prometteuses ont été présentées pour mener à bien la restructuration du service public. Dans le cadre de l’initiative REPowerEU, la Commission européenne a récemment proposé d’augmenter l’objectif global de 2030 pour les énergies renouvelables, le faisant passer à 45 %. Une avancée qui incite à adopter une approche énergétique plus respectueuse de l’environnement et une meilleure utilisation des ressources.

Le leadership est une des compétences essentielles, dans le déploiement des programmes de transformation numérique. Qu’il s’agisse de transition énergétique, du renouvellement d’un système de santé ou d’une mise à niveau de l’infrastructure des services publics, l’investissement ne constitue que le premier jalon. L’acquisition des compétences requises – telle que l’analyse des données, l’automatisation des processus métier ou encore du marketing digital – est cruciale pour assurer l’innovation, la mise en œuvre et le bon déroulement de la transformation.

Les évolutions sociétales sont étroitement liées aux technologies et à notre capacité à les utiliser à bon escient. A l’échelle mondiale, les entreprises du secteur privé donnent la priorité à l’adoption de solutions numériques. Nous faisons donc face à une adoption à deux vitesses entre le secteur privé et le secteur public.

Une approche collaborative pour des résultats optimisées

Une approche globale, collaborative et transversale avec le secteur privé, permettra d’adopter et d’optimiser plus rapidement de nouvelles solutions pour le secteur public.

Cependant, l’adoption n’est que la partie visible de l’iceberg : une fois la technologie déployée, disposer des compétences pour la maîtriser est essentiel. Selon une étude, d’ici 2030, 85 millions d’emplois pourraient rester vacants à l’échelle mondiale en raison des pénuries de compétences. Actuellement, seuls 28 % des professionnels sont inscrits à des programmes de formation. Il est donc essentiel de former les fonctionnaires à l’utilisation de ces technologies. Et pour accélérer le processus, le secteur public peut s’appuyer sur les années d’expérience des sociétés privées sur le sujet.

Si ce transfert de compétences peut constituer une solution à court terme, il est important que le secteur public développe également une culture de l’apprentissage à long terme. En 2021, seuls 35% des fonctionnaires français déclaraient disposer d’une partie ou de l’ensemble des compétences nécessaires à leur avenir digital. Face à l’évolution rapide et constante des enjeux, l’implémentation de programmes de formation continue ou de perfectionnement permettra de consolider ou d’apporter les compétences nécessaires aux collaborateurs.

Ces formations peuvent avoir lieu au bureau ou au domicile du collaborateur, via des plateformes de formation intuitives et sécurisées. De nombreuses plateformes de ce type, intégrant un système interactif avec le collaborateur, existent. Il nécessite donc de les intégrer dans la culture interne et d’accompagner les collaborateurs pour une adoption réussie de l’outil.

Le récent lancement de l’Espace européen des données de santé a d’ailleurs démontré que le secteur public est capable d’innover et de jouer un rôle de premier plan dans le domaine des données et du digital, grâce à une approche collaborative avec le secteur privé.

Il semble plus que pertinent de poursuivre sur cette lancée afin de répondre aux enjeux sociétaux actuels, renforcer nos économies et notre avenir numérique. Accélérer la transformation numérique et l’adoption de nouvelles compétences numériques, permettra indéniablement au secteur public d’exploiter son plein potentiel numérique.