Oui, la loi Travail est un signal bienvenu pour les entreprises

Depuis quelques mois, les entreprises françaises reprennent confiance en elles grâce à plusieurs mesures favorisant la digitalisation et la flexisécurité. La loi Travail devrait apporter un coup de boost supplémentaire.

Au cours des 9 derniers mois, il semble que les entreprises aient repris confiance. Bonne nouvelle, cela concerne les grands groupes, mais aussi les TPE. En effet, il est constaté un regain des embauches sur les contrats courts comme le confirme le PRISM, avec une croissance de 8,4 % pour l’intérim. Cependant, pour que les entreprises s’engagent sur le long terme, il est nécessaire de créer un véritable climat de confiance.
Après plusieurs années d’immobilisme, la volonté de réforme est là. Ainsi, la Loi Travail semble avoir pour objectif de conforter les chefs d’entreprises dans leurs besoins de simplification, d’évolution et d’agilité. Un consensus est né pour apporter des réformes profondes à notre environnement économique. Ces réformes longtemps attendues apportent une confiance renouvelée à l’ensemble des acteurs de l’économie française tels que les PME mais aussi les indépendants et les salariés. Ces mutations sont nécessaires pour stimuler la croissance et lutter contre le chômage. Voici les principaux éléments qui, depuis quelques mois, vont aider les entreprises à embaucher. Ils se trouvent dans la réforme du travail, mais pas uniquement...

La dématérialisation des bulletins de paie

Avant la réforme du Code du travail par ordonnances, l’employeur avait pour obligation de demander l’accord du salarié pour dématérialiser les bulletins de paie. Dorénavant, il sera possible de mettre en place la dématérialisation sauf refus exprimé par le salarié. Ce changement concret devrait engendrer une hausse exponentielle de la dématérialisation des bulletins de paie. Elle comporte de nombreux avantages : traçabilité, limitation des pertes, diminution de l’empreinte carbone, archivage simplifié, etc.
La création du CPA (Compte Personnel d’Activité) permet la sécurisation du parcours personnel de chacun. Toutefois, il ne regroupera dans un premier temps que les droits acquis par les salariés au cours de leur carrière mais pas encore les documents. Il s’agit d’une première étape ! Ces mesures permettent d’aller plus loin dans l’ère de la digitalisation et ainsi de préparer un avenir plus productif et plus serein. 

Les licenciements : des changements bienvenu

Dans la réforme du Code du travail, un autre signal fort a été envoyé aux entreprises. En matière de licenciement, de la souplesse a été accordée, notamment via le le plafonnement des indemnités prud'homales. Il s'agit d'une nouvelle avancée pour les PME. En raison de contraintes légales et de leurs complexités, elles peuvent être amenées à agir dans l'urgence, manquant ainsi les délais de convocation, de notification. Ces retards sont les premières sources d'attaques au prud'hommes et n'encouragent pas à embaucher.

Le plafonnement des indemnités prud’homales associées à l’augmentation des indemnités légales de licenciement répondent à l’objectif de redonner confiance aux entreprises. Cela limite l’incertitude du coût d’un départ. Malgré tout, en cas de rupture conventionnelle ou de licenciement, il reste possible qu’un coût supplémentaire impacte les entreprises. A l’exemple d’une assurance, les entreprises seront prêtes à payer un peu plus pour éliminer tout risque.
Les accords spécifiques de chaque entreprise sont enfin pris en compte. Désormais, il est possible de déroger au code du travail sur certaines dispositions, au niveau des branches ou au niveau de l’entreprise. Malgré l’importance des représentants syndicaux, les PME pourront désormais trouver un accord avec leurs propres salariés.Ces mesures semblent aller dans le bon sens à la fois pour les entreprises et pour les salariés. Il s’agit de gages de confiance pour les chefs d’entreprises pour embaucher et ainsi offrir des opportunités aux travailleurs…