Les “soft skills”, un investissement humain rentable pour l’entreprise

Nous n’avons jamais autant porté d’attention à l’individu et à son bien-être au travail. En prenant soin de ses collaborateurs, l’entreprise veille à sa productivité. Pourtant, seulement 52 % des recruteurs considèrent aujourd’hui les "soft skills" comme un critère déterminant lors d’un recrutement.

Encore difficilement comprises et mesurables, les "soft skills" entrent doucement dans les processus de recrutement. Pour survivre, l’entreprise de demain devra les intégrer et lancer en parallèle des grands chantiers en formation interne pour fidéliser les collaborateurs, améliorer la marque employeur et s’approprier pleinement sa transformation digitale. 

Des qualités déterminantes à une évolution professionnelle

Comment réussir à rester attractif sur le marché du travail et/ou évoluer dans son poste ? En prenant et en laissant le temps de se former (dans l’entreprise). Les départements des ressources humaines l’ont déjà bien compris : les compétences les plus recherchées maintenant auront peu de valeur dans quelques années… il faut donc réagir vite en engageant des profils toujours plus pointus et en poussant les collaborateurs ayant déjà de l’ancienneté à se former.C’est en misant sur le talent des collaborateurs et leur capacité à s’adapter (soft skills) et non plus uniquement sur des compétences dures (hard skills) que les ressources humaines engageront des équipes pluri-disciplinaires et motivées. Avec à la clé, la garantie d’une productivité continue pour l’entreprise et moins de surcoûts de recrutement...

Quelles sont, alors, les soft skills qui permettront une adaptation rapide à une structure ? 

  • Développer sa confiance en soi, envers les autres et l’entreprise permet de prendre de la hauteur de vue sur les projets, de les questionner et de déléguer. 
  • Appréhender son stress de manière positive est également indispensable pour travailler dans une ambiance sereine.  
  • Afficher sa curiosité permet d’apprendre des autres. 
  • Communiquer avec aisance, présenter clairement un projet, susciter des échanges pour identifier d’éventuels points de blocage.


D’autres qualités émotionnelles comme l’empathie, l’intelligence émotionnelle, l’audace, la capacité à gérer son temps ne doivent également pas être négligées…

Une accessibilité renforcée dans l’entreprise

Comment faciliter l’accès à la formation en entreprise ? De nombreux dispositifs existent déjà : via le service RH, par les propres moyens du salarié, (et son compte de formation professionnelle) encouragés par la mise en oeuvre de la Loi Avenir votée fin 2018. L’ensemble des collaborateurs d’une entreprise doivent se saisir de cette opportunité. Les avantages à la clé sont multiples : motivation décuplée, engagement, création de projets internes à l’entreprise etc. À l’échelle du salarié, cela lui permet de rester performant dans ses fonctions, d’appréhender davantage les différentes évolutions que connaît le monde du travail actuel. C’est enfin l’occasion idéale pour les dirigeants d’achever la transformation digitale de tous leurs salariés. 

Fidéliser ses collaborateurs pour les garder

Alors comment garder un collaborateur motivé dans sa propre structure ? La rotation de l’emploi augmente malheureusement d’année en année. Le CEBER l’évaluait à plus de 15 % en 2018. Aujourd’hui, les salariés ne souhaitent plus rester en poste pour diverses raisons. Par exemple, dans le secteur des nouvelles technologies, beaucoup de jeunes recrues n’hésitent pas à rompre leur période d’essai. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la motivation pécuniaire n’est pas le motif principal de départ, mais la recherche d’un environnement professionnel accueillant, à la limite de l’idéal, est quant à elle, déterminante ! Désormais, le salarié fera l’économie de ses avantages sociaux et privilégiera son bien-être et la construction de son parcours professionnel avant tout.

Malheureusement le recrutement permanent a un coût. Pour certaines entreprises, ce sont des postes RH dédiés à plein temps à cette tâche. Entre la préparation du recrutement, les premiers rendez-vous effectués, l’accueil de la nouvelle recrue dans les murs et les premières semaines d’intégration… c’est une dépense incompressible à l’entreprise. Autant en minimiser au plus tôt son impact.

C’est en cela que la formation interne doit être considérée comme un devoir social pour les entreprises. Ces dernières ne sont plus uniquement des unités de production de produits ou services, dénuées d’âme et de sens. Elles jouent dès à présent, un rôle engagé auprès de ceux qui la fréquentent. En réunissant les conditions à une bonne cohésion d’équipe, en favorisant la collaboration intergénérationnelle, elles apprendront ainsi à se renouveler en permanence.