Prix du tabac, de l'électricité, ticket restaurant... Ce qui change pour vos finances au 1er février

Prix du tabac, de l'électricité, ticket restaurant... Ce qui change pour vos finances au 1er février Plusieurs dispositions entrent en vigueur au mois de février. Nous vous les avons répertoriées.

Les livrets réglementés 

A compter du 1er février 2022, le taux des livrets réglementés (Livret A, LDD, LEP) va être rehaussé. Le taux du Livret A et du LDD va ainsi atteindre 1% contre 0,5% jusque-là, tandis que celui du LEP va bondir à 2,2%, contre 1% actuellement. La raison de ces hausses ? Chaque année, au 1er février et au 1er août, les taux des produits d'épargne réglementés font l'objet d'un calcul. Celui-ci tient compte du taux d'inflation moyen des six derniers mois et de la moyenne des taux interbancaires (€ster). Or, les prix à la consommation n'ont cessé de croître. Résultat, l'inflation a atteint 2,8% sur un an en décembre dernier. La hausse des taux intervient comme une mesure de protection du pouvoir d'achat, à quelques mois de l'élection présidentielle. 

Elle ne constitue pas pour autant une bonne nouvelle. Compte tenu de l'inflation, le rendement réel du Livret A reste négatif. Un épargnant disposant d'un encours de 1 000 euros va accuser au bout d'un an, avec une inflation de 2,8%, une perte de 18 euros de pouvoir d'achat, malgré le rendement de 1%. 

Le prix du tabac

Vous étiez persuadé que le prix de la cigarette ne serait plus réévalué ? Détrompez-vous. Si la dernière hausse des tarifs du tabac a été réalisée en novembre 2020, les prix sont toujours sujets aux changements, décidés de manière unilatérale par les fabricants de tabac. Au 1er février 2022, plusieurs références – pas toutes - vont voir leur prix augmenter. Le paquet de News Rouge va, par exemple, atteindre 10 euros, contre 9,90 euros auparavant. Vous souhaitez en savoir plus ? Consultez notre article dédié.

Les tarifs de l'électricité 

44,5%. C'est l'augmentation du tarif réglementé de l'électricité qui aurait dû être répercutée sur la facture des consommateurs le mois prochain, a fait savoir la Commission de régulation de l'énergie. Dans le contexte de hausse des prix, le gouvernement a annoncé la mise en place d'un bouclier tarifaire, permettant de limiter la prochaine augmentation à 4%. Elle se traduit par un surcoût moyen de 38 euros par an sur la facture d'un client résidentiel et 60 euros pour un professionnel. En l'absence de mesures, les particuliers auraient vu leur facture s'alourdir de 330 euros en moyenne  par an, écrit la CRE.

Pour tenir sa promesse, le gouvernement a décidé d'abaisser la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE) et de contraindre EDF à vendre davantage d'électricité nucléaire bon marché.

Le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile

Le crédit d'impôt emploi à domicile devient contemporain. L'exécutif permet désormais que l'avantage fiscal soit versé en temps réel, et ce, grâce à l'octroi d'une avance immédiate de crédit d'impôt. Cette mesure concerne les particuliers employeurs recourant au service Cesu+, dans un premier temps, puis aux foyers fiscaux faisant appel à des organismes de services à partir d'avril 2022. Elle permet au contribuable de payer uniquement le coût de la prestation à sa charge, après déduction de l'avantage fiscal et des éventuelles aides dont il peut bénéficier. Retrouvez les modalités dans notre article dédié

Le protocole sanitaire 

Lors d'une conférence de presse fin janvier, le gouvernement a annoncé un allègement des restrictions sanitaires. A compter du mercredi 2 février, les équipements sportifs et culturels, jusqu'ici soumis à des jauges, pourront fonctionner à pleine capacité, tout en respectant l'obligation de port du masque en intérieur. En outre, le télétravail (3 jours minimum) ne sera plus obligatoire. Il restera toutefois fortement recommandé. Enfin, le port du masque en extérieur ne sera plus exigé.

Au 16 février, la consommation dans les transports, les stades et les cinémas sera à nouveau autorisée. Les concerts et la consommation debout dans les bars pourront reprendre. Les discothèques pourront également rouvrir. Cette annonce est intervenue alors que l'exécutif a mis en place, depuis le 24 janvier, le pass vaccinal qui impose désormais d'avoir un schéma vaccinal complet pour accéder aux activités de loisirs et aux transports interrégionaux pour les personnes âgées de 16 ans et plus. 

A compter du 15 février 2022, le délai d'injection de la troisième dose de vaccin contre le coronavirus sera réduit à quatre mois, contre sept mois auparavant. 

Les tickets restaurants

En raison de la crise sanitaire, le plafond d'utilisation quotidien des tickets restaurant avait été relevé de 19 à 38 euros depuis le 12 juin 2020. Ce plafond n'était utilisable que dans les restaurants, les hôtels-restaurants et débits de boissons assimilés, le plafond de 19 euros continuant à s'appliquer dans les commerces alimentaires. Cette mesure prend fin au 28 février 2022. A noter : les tickets restaurants de l'année 2021 peuvent être dépensés jusqu'à la fin du mois de février. Les consommateurs ont la possibilité de les échanger auprès de leur employeur pour obtenir des titres valables en 2022. 

Le prix des péages 

Les automobilistes vont voir leur budget rogné un peu plus. En moyenne, les tarifs des péages autoroutiers vont bondir de 2%. Vinci Autoroutes a annoncé un gel des tarifs des péages cette année sur la majorité des trajets courts de son réseau, mais l'ensemble des tarifs augmentera tout de même de 2% en moyenne au 1er février. Cette pause tarifaire concerne les quatre cinquièmes des trajets de moins de 30 km, les deux tiers des trajets de moins de 50 km ainsi que les itinéraires de contournement de 34 agglomérations, a-t-il précisé.

Il s'agit de la hausse la plus forte depuis 2012. En 2021, ils n'avaient progressé que de 0,44% en moyenne. Elle est attribuée à la très forte progression de l'inflation, les prix à la consommation servant au calcul des tarifs, tous les ans au 1er février. Cette augmentation intervient alors que les prix des carburants n'ont cessé de flamber en raison de la reprise économique. 

Une "bébé box" pour les nouveau-nés

Né en Finlande dans les années 1930, le dispositif "bébé box" est mis en place au mois de février en France. Il permet de fournir aux jeunes parents les affaires de première nécessité pour l'enfant : gigoteuse, savon, bavoir, livre, etc. "Chaque objet (de la box, ndlr) véhicule et symbolise un message qui a vocation à aider les parents. Il servira de support au dialogue avec les familles à la maternité", avait fait savoir le cabinet du secrétaire d'État Adrien Taquet, auprès de l'AFP en octobre dernier. Au total, 180 000 colis doivent être distribués en février dans les maternités des communes ayant des quartiers prioritaires et les communes de revitalisation rurale. 

Les soldes d'hiver 

Dernière ligne droite pour les soldes d'hiver. Dans la plupart des départements, ils ont débuté le mercredi 12 janvier, et doivent donc s'achever le mardi 8 février au soir, la période légale étant désormais fixée à quatre semaines. Pour les départements de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle et des Vosges, les soldes ont démarré le 3 janvier et terminent le 30 janvier. A Saint-Pierre-et-Miquelon, elles ont commencé le mercredi 19 janvier. La date de fin a été fixée au 15 février.