Les clients de cette banque devraient vite la quitter, leurs frais bancaires vont exploser

Les clients de cette banque devraient vite la quitter, leurs frais bancaires vont exploser

Les frais de tenue de compte vont notamment augmenter de plus de 20% l'an prochain. La commission en cas de dépassement de découvert, elle, grimpera de plus de 14%.

On appelle frais bancaires tous les coûts facturés par une banque à ses clients pour la gestion de leur compte ou l'utilisation de certains services. Ces frais sont nombreux et variés. En voici quelques-uns, parmi les plus répandus : les frais de tenue de compte, facturés chaque année ou chaque mois pour la gestion du compte, les frais de retrait d'espèces aux distributeurs automatiques d'autres banques avec une carte bancaire, ou encore les commissions d'intervention, prélevées en cas d'incident comme un dépassement de découvert.

Selon une récente étude du site MoneyVox sur l'évolution des tarifs bancaires en 2024, les frais bancaires vont une fois de plus augmenter dans de nombreux établissements. Les hausses les plus significatives concerneront les frais de tenue de compte (+2,5% en moyenne), les cartes bancaires (+entre 2 et 3%), ainsi que les frais punitifs liés aux incidents de paiements.

Parmi les banques qui augmentent le plus leurs tarifs, une va faire subir à ses 11 millions de clients une vingtaine de hausses tarifaires dès le 1er janvier 2024, après un gel en 2023. Tout d'abord, les frais de tenue de compte passeront à 20,40 euros par an, soit une inflation de 21,4%, bien au-delà des 2,5% de hausse moyenne du secteur. Ensuite, la commission d'intervention, facturée en cas d'anomalie comme un découvert non autorisé, va bondir de 14,5%, à 7,90 euros, proche du plafond légal de 8 euros. Une mauvaise nouvelle pour les clients fragiles financièrement.

Autre frais controversé qui double : le minimum forfaitaire d'agios, facturé dès le premier centime dans le rouge sur un trimestre. Il passe de 1,50 à 3 euros par trimestre. Un niveau qui reste cependant modéré. Enfin, la lettre d'information préalable aux rejets de chèques sans provision augmentera aussi de plus de 8%, à 13 euros. Là encore, l'établissement concerné se rapproche des pratiques moyennes du secteur, elle qui se targuait avant d'être une banque citoyenne.

Au total, alors que le contexte économique est difficile pour de nombreux ménages, cette banque a fait le choix d'augmenter sensiblement ses tarifs. Les plus fragiles seront les plus pénalisés. Il est donc prudent pour ses clients de surveiller régulièrement leurs frais bancaires en 2024, et de comparer avec la concurrence. Un changement d'établissement pourrait permettre pour certains de faire des économies substantielles.

Alors, quel est le nom de la banque en question ? Il s'agit de La Banque Postale. Certes, elle reste l'une des banques les moins chères du marché sur de nombreux services. Mais ces augmentations en cascade interrogent. Cette valse des étiquettes en 2024 sonne comme un signal d'alarme. Elle montre que même les banques dites "citoyennes" peuvent revenir en partie sur leurs engagements d'accessibilité tarifaire. 

Alors oui, changer de banque a un coût. Mais pour certains profils fragiles, cela peut permettre de réaliser des économies non négligeables. De quoi limiter l'impact de la flambée des prix sur le budget des ménages.