Trimestre anti-inflation : Intermarché, Carrefour, Leclerc... les produits concernés

Trimestre anti-inflation : Intermarché, Carrefour, Leclerc... les produits concernés PANIER ANTI INFLATION. Prolongé jusqu'à la fin de l'année, le logo du trimestre anti-inflation va encore décorer les rayons de vos supermarchés pendant quelques mois. Intermarché, Leclerc, Carrefour, Auchan, Lidl... découvrez les produits concernés pour chaque enseigne.

Le trimestre anti-inflation va durer finalement jusqu'à la fin de l'année 2023. Entamé le 15 mars dernier, ce dispositif doit permettre de garantir des prix "les plus bas possibles" sur une large sélection de produits, notamment alimentaires. Une mesure qui intervient alors que l'inflation continue de miner le pouvoir d'achat des Français. Alors que le trimestre anti-inflation devait prendre fin le 15 juin dernier, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a concerté les acteurs de la grande distribution pour prolonger l'opération. Les enseignes de la grande distribution, comme Leclerc, Intermarché, Système U ou Carrefour, ont d'ores et déjà annoncé qu'elles continueront à pratiquer le trimestre anti-inflation jusqu'à la fin de l'année.

Quel logo pour le trimestre anti-inflation ?

Vous avez peut-être déjà remarqué ce logo dans les rayons de votre supermarché. Une vignette bleu, blanc, rouge, représentant un cadi autour duquel est inscrit la mention "trimestre anti-inflation". Ce symbole vous permet de dénicher aisément dans les supermarchés, des produits au prix "le plus bas possible". Les ristournes sont souvent appliquées sur des références de marque distributeur, car les enseignes ont une plus grande liberté sur ces tarifs, et peuvent donc très facilement rogner sur leurs marges. Chaque distributeur est libre de fixer le montant des réductions et de déterminer le nombre de produits concernés. 150, 200, 300 ou 500 articles... Les distributeurs se sont lancés avec plus ou moins d'engouement dans le trimestre anti-inflation. Ce dispositif, vise à remplacer le projet - longtemps promis par le gouvernement mais dorénavant abandonné - du panier anti-inflation. Toutefois, plusieurs critiques étrillent déjà le dispositif. En effet, ce dernier s'appuie sur des promotions déjà mises en œuvre par les enseignes de la grande distribution. Les rabais mis en place ont parfois commencé avant mars et s'étendront au-delà du mois de juin.

Un trimestre anti-inflation de 500 produits chez Intermarché ?

Intermarché a annoncé un panier anti-inflation sur 500 produits différents. 470 appartiennent aux marques affiliées à Intermarché comme Pâturages, Chabrior ou Monique Ranou. 30 autres sont en revanche des produits qui se trouvent au rayon frais. Il s'agit principalement de la viande, la charcuterie, le poisson, le fromage ou les fruits et légumes. La durée des ristournes n'est pas précisée par le groupe Intermarché. L'enseigne va même plus loin et annonce chaque semaine une sélection de 3 produits frais "défiant toute concurrence". Cette mention est jugée "inapproprié et inexacte" par Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l'UFC Que Choisir. D'après le membre de l'association de consommateurs, "aucune vérification objective n'est pour l'heure mise en place afin d'affirmer que telle ou telle enseigne est effectivement la moins chère sur cette référence précise". Concrètement, l'association souhaite un encadrement plus strict des promotions pratiquées.

A quoi ressemble le trimestre anti-inflation de Carrefour ?

Le groupe Carrefour a mis en place le 15 mars un "panier essentiel de nutrition". Concrètement, le distributeur va proposer 200 produits à moins de 2 euros en moyenne. Dans le détail, il y a 100 produits "du quotidien", comme de la lessive, des couches pour bébés ou des biscuits, et puis une autre centaine de produits "sains", à savoir des yaourts, des œufs ou du pain, possédant un Nutriscore A ou B. Ces références seront vendues le plus souvent sous les marques Carrefour ou Simpl. Ces offres seront accessibles dans les 5 945 magasins Carrefour jusqu'à la fin de l'année 2023. En parallèle, l'enseigne dirigée par Alexandre Bompard a lancé d'autres initiatives en faveur du pouvoir d'achat de ses clients. Carrefour a notamment mis en œuvre un "défi anti-inflation", au mois de janvier, en bloquant les prix sur une centaine de produits. Enfin, le distributeur a également décidé de bloquer les prix sur 139 produits qualifiés d'essentiels. Sur ce point, l'association de consommateurs, UFC Que Choisir, dénonce le choix des références intégrées dans le dispositif. En effet, on y trouve des chaussons, des grille-pain ou encore des cintres... En clair des produits dont l'utilité est contestable en période de crise.

Pas de trimestre anti-inflation chez Leclerc ?

Michel-Edouard Leclerc, dirigeant du groupe français du même nom, n'a pas souhaité contribuer au "trimestre anti-inflation". Le patron de Leclerc a indiqué, au micro de CNews, ne pas vouloir "participer à une opération de communication", affirmant que les prix pratiqués dans ses magasins sont déjà "les moins chers". Pour rappel, en 2022, Leclerc avait déjà mis en place une opération "bouclier anti-inflation" avec des tarifs réduits pour 230 produits du quotidien. Néanmoins, le 3 avril 2023, l'enseigne a instauré une liste de 1 000 produits à prix bloqués. Sur cette liste, vous pouvez trouver des produits alimentaires, mais aussi des articles destinés à l'hygiène, l'entretien de la maison, du jardin ou d'un véhicule. Tous sont de la marque distributeur, Eco+.

Un trimestre anti-inflation spécial produits frais chez Auchan ?

Auchan parle davantage de "solutions anti-inflation" que de panier anti-inflation. La firme française a souhaité mettre l'accent sur les promotions des produits frais tel que la viande, le poisson ou les fruits et légumes. Le distributeur propose en parallèle sur ces mêmes produits des sélections de pièces de boucher à moins de 3 euros, et des filets de poisson à moins de 5 euros le kilo.

Quel produits dans le trimestre anti-inflation de Lidl ?

Lidl défini son panier anti-inflation comme une sélection des "50 produits que l'on trouve le plus dans le placard des Français". Il s'agit concrètement de produits bio, frais, surgelés, d'hygiène ou d'entretien. En clair, les produits du quotidien les plus achetés chez Lidl. Le dispositif a été mis en place le 1er mars dernier. A cela, Lidl a ajouté une seconde mesure anti-inflation dans ses rayons : une liste de 25 références, renouvelée toutes les semaines. Cette liste contient systématiquement au moins 3 fruits et légumes, 3 viandes/poissons et 5 produits frais.

A quoi ressemble le trimestre anti-inflation mis en place par Monoprix ?

L'enseigne du groupe Casino pérennise une précédente opération commerciale en guise de panier anti-inflation. Monoprix a prolongé jusqu'en juin son offre "Monopetitsprix". Cette dernière consiste à bloquer le prix de 300 produits vendus en magasin auxquels s'ajouteront 87 produits à prix contrôlés. Cela concerne notamment les denrées en conserve, les viande en barquette, les sachets de pâtes, de riz et quelques produits laitiers.

Système U, Super U, premier sur le trimestre anti-inflation ?

Le 1er février dernier, le patron de Système U a annoncé le lancement d'un panier de "150 produits à prix coûtant". Farine, pâte, huile, café, couches, déodorant... Les produits sont tous de marque distributeur. Une dizaine de références sont des denrées bio de la marque U. Ainsi, la marque U est la première à avoir pris le virage du panier anti-inflation, alors que le gouvernement ne faisait encore qu'esquisser les contours de cette initiative. Système U n'a pas précisé la durée de cette opération mise en place dans ces 1 670 magasins du distributeur sur le territoire français. Néanmoins, Olivier Andrault de l'UFC Que Choisir rappelle que "le prix coûtant n'existe pas". En effet, la loi Egalim impose aux distributeurs de réaliser au minimum 10% de marge sur les produits qu'ils vendent. Ainsi, "il est impossible que les enseignes commercialisent un produit au même prix qu'elles l'ont acheté aux fournisseurs", souligne le chargé de mission alimentation à l'UFC Que Choisir.

En quoi consiste le trimestre anti-inflation chez Franprix ?

Le directeur général du groupe Franprix a annoncé le 15 mars dernier, au micro de Europe 1 que ses enseignes bloquent désormais les prix sur 60 produits alimentaires. L'idée du distributeur est de proposer un panier hebdomadaire composé de références très hétérogènes. On trouve des produits pour le petit-déjeuner, les repas ainsi que des produits frais.

A quoi devait ressembler le panier anti-inflation selon le gouvernement ?

Le panier anti-inflation était censé être accessible à tous les consommateurs. Il devait contenir "une cinquantaine de produits du quotidien qui correspondent aux besoins d'une famille avec enfants", affirmait en janvier la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire, au micro d'Europe 1. Certains membres du cabinet de la ministre ont notamment esquissé les contours du dispositif auprès du Parisien le 8 février dernier. Ce panier devait voir le jour en mars pour s'arrêter en juin. Les produits qu'il contenait devaient être classés dans cinq grandes catégories : hygiène, propreté, frais, surgelé et épicerie. Dans le détail, le panier anti-inflation sera composé de cinq fruits et légumes, dont au moins trois bio, deux féculents, de la viande rouge et blanche (dont au moins une labellisée), du poisson, des produits d'hygiène dentaire. Toutefois, le cabinet d'Olivia Grégoire avait bien affirmé que le panier anti-inflation ne sera pas "un panier au rabais avec des produits vendus à prix cassés". "Il s'agit d'un panier de qualité, avec un véritable intérêt pour la santé, que le distributeur doit mettre en avant auprès de ses clients", explique-t-on dans les colonnes du quotidien francilien. Des propos néanmoins contradictoires avec ceux du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui estimait, au micro de RMC, que le panier anti-inflation permettait de proposer une liste de produits "à prix cassés". Finalement, l'exécutif a considéré que le blocage de certains prix et la mise en place d'un unique panier anti-inflation était trop complexe à mettre en œuvre, car il aurait fallu légiférer sur le sujet et revoir la loi Egalim.