Amazon sacrifie ses marges pour assurer sa croissance

Amazon sacrifie ses marges pour assurer sa croissance Un chiffre d'affaires 2011 en hausse de 41%, des bénéfices en chute de 45% : l'e-commerçant investit massivement dans sa croissance, notamment en vendant à perte son Kindle.

Déjà 25ème distributeur mondial, le géant américain de l'e-commerce devrait d'après Planet Retail entrer dans le Top 5 en 2015 et taquiner le numéro un Wal-Mart dès 2016. Pour ce faire, Amazon n'hésite pas à privilégier sa croissance au détriment de ses résultats. En 2011, son résultat net chute de 45% et son résultat opérationnel de 39%. Au quatrième trimestre 2011, ses bénéfices reculent de 58% à 177 millions de dollars, contre 416 millions un an avant, ce qui a coûté 8,71% à son action hier.


Sauf que son chiffre d'affaires progresse de 35%, à 17,43 milliards de dollars, sur les trois derniers mois de 2011. Sur l'ensemble de l'année, les revenus d'Amazon atteignent 48,08 milliards de dollars, soit une croissance de 41% par rapport à 2010. En particulier, il aurait écoulé 6 millions de Kindle sur les neuf dernières semaines de 2011 à un prix minimal de 199 dollars, selon le cabinet Stifel Nicolaus.


En 2012, l'e-commerçant poursuivra vraisemblablement sa stratégie agressive sur le marché des e-readers. Il table en effet sur un chiffre d'affaires de 12 à 13,4 milliards de dollars au premier trimestre 2012 (+22% à +36% de croissance), pour un résultat opérationnel compris entre une perte de 200 millions de dollars et un bénéfice de 100 millions (soit 162% à 60% de baisse). "2012 sera pour Amazon une année importante en matière de contenus culturels numérisés", précise Xavier Garambois, DG d'Amazon France. L'e-commerçant cherche en effet à faire de son Kindle le centre d'un écosystème qui pourrait rapidement rappeler celui qu'a su créer Apple autour de ses propres terminaux.