Geoblink lève 5 millions d'euros pour l'analyse de data géolocalisées

Geoblink lève 5 millions d'euros pour l'analyse de data géolocalisées La jeune pousse accélère son développement en France et en Grande-Bretagne. Son offre s'adresse notamment aux retailers et aux foncières.

Fondé en 2015 et basé à Madrid, le spécialiste des données géolocalisées Geoblink lève 5 millions d'euros auprès d'Elaia Partners et de Nauta Capital. "Nous voulons devenir la solution d'intelligence géospatiale de référence. Nous aidons les entreprises à tirer profit des données géolocalisées pour augmenter leurs performances", explique Jaime Sánchez-Laulhé, fondateur de Geoblink. Les bénéfices promis sont multiples : meilleure connaissance de sa zone de chalandise, optimisation de l'ouverture de nouveaux magasins ou encore amélioration des campagnes publicitaires sur affiche, mais aussi sur Facebook et sur Internet.

Geoblink récupère des données sur le trafic piéton et routier depuis les smartphones. © Geoblink

Avec une offre à destination d'abord de la grande distribution et des foncières immobilières, Geoblink compte plus d'une centaine de clients dont Danone, Alain Afflelou ou encore AnyTime Fitness. Les 5 millions d'euros permettront notamment d'accélérer le développement en France et en Grande-Bretagne, avec l'ouverture de bureaux à terme.

"La géolocalisation permet de lier une multitude de données anonymes grâce à de l'intelligence artificielle. Cette levée de fonds nous permettra aussi de continuer à développer technologiquement notre produit", explique Julien Hennico, vice-président marketing chez Geoblink. Sur 45 employés au total, l'entreprise compte près de 15 data scientist.

"Désormais, la géolocalisation des smartphones assure un comptage par tronçon de rue presque en temps réel et sur tout le territoire"

Grâce à eux, Geoblink collecte des données géolocalisées de partout. Tout d'abord, la société récolte celles qui sont publiques issues d'acteur comme l'Insee. L'objectif : comprendre l'âge moyen, le revenu moyen ou encore le taux de chômage d'un quartier. Ensuite, elle récupère des données autour du trafic piéton et routier grâce à des partenaires de types opérateurs téléphoniques et GPS. "Ces éléments sont essentiels pour les retailers qui veulent savoir combien de personnes passent devant leur magasin. Auparavant, ils devaient faire du comptage manuel. Désormais, la géolocalisation des smartphones assure un comptage par tronçon de rue très précis et presque en temps réel sur tout le territoire", assure Julien Hennico. D'autres indicateurs économiques sont agglomérés grâce à des partenaires bancaires. Par exemple, la typologie de dépense (alimentaire, textile…) dans le quartier. A cela s'ajoute les données internes aux distributeurs et enseignes : cartes de fidélité ou tickets de caisse.

"Ce financement nous permettra enfin de développer de l'analyse prédictive. Au-delà d'informer nos clients, nous prévoirons à terme le potentiel de vente avant l'ouverture d'un magasin par exemple", se projette Julien Hennico.