3 bonnes raisons de s'intéresser aux marketplaces

Decathlon, Maisons du Monde, Leroy Merlin, Douglas, Carrefour… viennent grossir le rang des market places qui représentent déjà plus de 50 % des ventes en ligne dans le monde. Et selon le rapport Digital Commerce 360, elles devraient atteindre les 70 % d'ici 2022. De là à dire que les marketplaces constituent un passage obligé pour les retailers, il n'y a qu'un pas.

Décathlon, Maisons du Monde, Leroy Merlin, Douglas, Carrefour… viennent grossir le rang des marketplaces qui représentent déjà plus de 50 % des ventes en ligne dans le monde ! Et selon le rapport Digital Commerce 360, elles devraient atteindre les 70 % d’ici 2022. En France, l'avancée se révèle tout aussi spectaculaire. En 2020, les ventes en ligne pour le compte de tiers y ont crû de 27 %* en un an. De là à dire que les marketplaces constituent un passage obligé pour les retailers, il n'y a qu'un pas vite franchi par Mathilde Delivre, senior solutions consultant chez Manhattan Associates. L'experte s'appuie sur les expériences de ses clients, et explique comment les marketplaces se chargent de tout ou partie de la logistique des retailers.

Toucher une clientèle plus large

Prenons la problématique des marques de luxe : elles touchent des clients, mais veulent élargir leur audience. Dans cette optique, elles s'intéressent par exemple à la marketplace de Farfech, qui propose aussi du stockage pour compte de tiers. Se posent alors à elles plusieurs problématiques : Comment vont-elles publier leurs stocks à Farfech ? Comment vont-elles assurer les commandes émanant de Farfech (en fonction de leurs stocks magasin, ou bien de leurs entrepôts ?) ? Comment vont-elles filtrer le niveau de stocks à publier et diriger ensuite la commande sans impacter le taux de service ? Est-ce que leur organisation est prête et dimensionnée pour répondre aux besoins d'un flux de commandes accrues ? Quels sont les process à mettre en place pour y répondre si ce n'est pas le cas ? Il y a là un gros travail d'orchestration de commandes et d'agilité qui ne peut se faire sans l'appui d'un OMS.

Autre problématique, celle d'un grand groupe de cosmétiques, par exemple, habitué à distribuer ses produits via le canal de la grande distribution. Ce qui revient à toucher toujours le même type de clientèle. Passer par une marketplace leur permet de capter une autre cible, plus jeune, tout en contournant la grande-distribution et ce, sans avoir à développer un site marchand.

S'ouvrir à l'international

Dans la mode, les enseignes s'intéressent aussi de plus en plus aux marketplaces, pour pallier le manque de commandes directes en magasins, pour cause de pandémie et écouler leurs stocks. Mais aussi pour s'internationaliser, tout simplement. C'est, en effet, le moyen idéal pour augmenter sa notoriété et faire connaitre ses produits dans un nouveau pays, sans se préoccuper de soucis logistiques.

Par exemple, Amazon stocke, enlève, emballe et expédie lui-même la marchandise des vendeurs dans toute l’Europe ! Un retailer, seul, ne pourra jamais rivaliser et aller aussi rapidement sur des marchés étrangers.

Diminuer ses coûts

Le premier atout des places de marché, on le répète, est leur trafic : en mutualisant l’offre produits, la marketplace attire forcément plus de consommateurs. Chez Cdiscount (filiale de Casino), l’on n’atteint pas moins de 100 millions de références ! Cela offre au retailer connecté sur la marketplace un gain de visibilité important à moindre coût par rapport à d’autres canaux d’acquisition. Et en souscrivant à l'offre de fulfilment de la marketplace, il ne perd plus de temps à s’occuper de sa logistique. Un deal win-win : cela permet de mutualiser les frais et de mieux négocier avec les transporteurs.

C'est le cas de Cdiscount. En se connectant à cette marketplace, une enseigne peut toucher d'un coup 25 millions de visiteurs uniques mais aussi bénéficier de son architecture IT, donc de son WMS, qui offre des fonctionnalités associées telles que la traçabilité, la gestion des stocks ou l'affectation des emplacements.

Pour résumer, l’on peut comparer la marketplace à une offre à tiroirs. Avec des clients retailers qui activent les services dont ils ont besoin : la prise en charge du stockage, de l'expédition des produits, de la reverse logistics… Ce qui constitue bien évidemment une source de revenus supplémentaires pour les marketplaces. Plus généralement, c'est le moyen pour les marketplaces de rentabiliser leurs investissements. C'est typiquement le cas de notre client espagnol El Corte Inglès. A l'origine, ce retailer a construit son centre de distribution pour servir ses magasins, tous formats confondus : grands magasins, hypermarchés, supermarchés, magasins de proximité et boutiques de mode. Sans oublier son site e-commerce. Pour ce faire, il s'est doté d'une infrastructure logistique moderne et d’un WMS dernière génération. Or, une fois ce projet mené à bien, il s'est rendu compte qu'il pouvait proposer son infrastructure à des tiers, rentabilisant ainsi son investissement en logistique et transport.

* Fevad