Paradigme lève 1,2 million d'euros pour développer son service de seconde main chez les e-commerçants

Paradigme lève 1,2 million d'euros pour développer son service de seconde main chez les e-commerçants La plateforme de marques premium en seconde main veut multiplier les partenaires pour atteindre 20 000 références d'ici la fin de l'année.

S'engager sur la seconde main à moindre coût. Telle est la promesse que Paradigme fait aux e-commerçants. Après deux ans sur le marché de la seconde main, le site de rachat-revente de marques premium a décidé d'étendre son empreinte en nouant des partenariats avec des retailers. Pour développer ce modèle, Paradigme annonce lever 1,2 million d'euros ce 25 avril. Les fonds de VC Hartwood et Campus Fund, Showroomprivé et de nombreux business angels, comme Edouard Nattée (Foxintelligence) ou Illan Benhaim (Veepee), ont participé à ce premier tour de table.

Multiplier par quatre les volumes

"Aujourd'hui, nous sommes prêts à accélérer avec un business model que nous avons testé auprès d'une vingtaine de partenaires", affirme Vincent Huché-Deniset, l'un des frères fondateurs. Paradigme collabore notamment avec Showroomprivé, Ines de la Fressange et Petite Mendigote, en proposant son outil de reprise sur leur e-commerce et en redirigeant les clientes vers sa plateforme pour acheter en seconde main. La marketplace compte environ 5 000 pièces et connait "un taux d'écoulement élevé" se félicite le co-fondateur. "D'où l'intérêt de travailler avec un maximum d'e-commerçants pour réussir à collecter beaucoup plus de pièces", poursuit-il. D'ici fin 2024, plus de 20 000 références de seconde main et une cinquantaine de marques partenaires seront répertoriées sur la plateforme selon les objectifs de Paradigme.

Les fonds levés permettront à la start-up d'organiser son équipe pour recruter ces nouveaux partenaires. Les deux frères fondateurs devraient s'entourer de dix personnes supplémentaires d'ici la fin de l'années. "Nous recrutons des profils commerciaux, opérationnels mais aussi marketing pour travailler notre image, non seulement auprès des vendeuses et acheteuses, mais aussi des marchands", ajoute Vincent Huché-Deniset. Dans la même logique, la start-up prévoit des investissements publicitaires pour développer sa notoriété.

Enjeux de rentabilité

Jusqu'ici autofinancée, Paradigme était rentable. "Nous dépensions zéro en pub et nous n'étions que deux", explique le co-fondateur. Les recrutements et les investissements marketing risquent d'impacter la rentabilité de la société mais "l'idée n'est pas de refaire une levée dans six mois", assure l'entrepreneur.

Pour minimiser les coûts de son modèle rachat-revente, Paradigme délègue la logistique à Reekom. "Notre ADN multimarque nous permet de réduire les coûts en centralisant les outils et la logistique", expose Vincent Huché-Deniset. Selon lui, le business model de la start-up, basé sur des partenaires, est plus viable. Pour les marques, qui n'ont pas à développer un site de seconde main en propre, et pour Paradigme, qui recrute les vendeuses directement chez ces partenaires.