Sécurité et Web 2.0 : les employés français de l'IT inconscients des risques

Les salariés français du secteur IT négligent des risques et font trop confiance à leurs collègues. Une enquête révèle à quel point ils se démarquent de leurs homologues étrangers.

Les employés français de l'IT n'ont pas le même rapport à la sécurité des applications Web 2.0 que leurs homologues dans le reste du monde. C'est du moins ce qui apparaît dans toutes les conclusions saillantes de l'étude "Web 2.0 et la sécurité dans le monde de l'entreprise".

Financée par Check Point et indépendamment menée par Ponemon Institute, elle a recueilli et les réponses de 2 100 salariés de l'IT (essentiellement des managers) formant un panel d'experts répartis sur 5 pays : Etats-Unis, Grande Bretagne, Etats-Unis, Australie, Japon et France. 

Le sondage ne définit qu'en creux ce qu'il englobe dans les usages du Web 2.0 dans l'entreprise, mais tout porte à croire qu'il s'agit notamment, entre autres, des réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter.

Les Français détonnent

Le moins que l'on puisse dire c'est que les Français s'y sont distingués à maintes reprises.

L'étude fait d'abord apparaître que les Français interrogés font plus confiance à leurs collègues face aux dangers du Web 2.0.  En France, seulement 22%  des personnes interrogées estiment que les utilisateurs finaux n'ont "pas" ou "rarement" conscience des risques encourus par la sécurité du SI lors des activité liées au Web 2.0, comme l'ouverture de liens, le téléchargement d'applications ou la simple navigation sur leur poste de travail. C'est plus du double aux Etats-Unis (52%), en Australie (48) ou en Grande-Bretagne (49%). Seuls les Japonais se méfient de l'attitude de leurs collègues au même niveau que les Français : 24% des sondés de ce pays estiment que les utilisateurs finaux ne pensent " jamais " ou "rarement" à la sécurité informatique de l'entreprise lors de ces utilisations liées au Web 2.0.  

Le Web 2.0, une menace pour la sécurité du SI ?

En revanche, les Japonais se méfient nettement plus de la nocivité des applications 2.0 pour la sécurité de leur entreprise que les Français. Les Japonais estiment en effet très largement, à 82%, que les applications Web 2.0 peuvent avoir un impact "significatif" ou "très significatif" sur les dispositions sécuritaires de leur société. En France, seuls  45% des interrogés le pensent. L'Hexagone se retrouve une nouvelle fois en bas de la liste, loin derrière les 80% des Etats-Unis ou les 58% de la Grande Bretagne et de l'Australie.

Sur la question de savoir à qui incombe d'abord la responsabilité d'un bon usage d'Internet dans l'entreprise, la France se démarque une nouvelle fois. Pour les sondés français, ce sont d'abord les RH. Ce sont les seuls : dans les 3 pays anglophones, c'est le RSSI qui arrive en tête des réponses, et au Japon, c'est la DSI.

Enfin, les Français sondés, comme les Japonais, estiment que les virus représentent la pire des menaces engendrées par un usage mal sécurisé du Web 2.0, devant la perte de données ou l'inefficacité professionnelle. C'est cette dernière option qui a pourtant été majoritairement citée par les autres pays anglophones.