Cyberespionnage : l'enquête de la Maison Blanche blanchit ZTE et Huawei

Cyberespionnage : l'enquête de la Maison Blanche blanchit ZTE et Huawei Les enquêteurs admettent ne pas avoir trouvé de preuves de cyberespionnage accusant ZTE et Huawei. En revanche, ils s'inquiètent des vulnérabilités découvertes dans les routeurs Huawei.

L'enquête demandée par la Maison Blanche n'a pas pu prouver que les matériels ZTE et Huawei étaient utilisés par la Chine à des fins de cyberespionnage. Une conclusion qui contredit celle d'un précédent rapport publié au début du mois par des députés américains, qui déconseillait vivement d'utiliser les équipements réseau de ces deux géants chinois car ils "posaient trop de risques en matière de sécurité". Les auteurs de ce premier rapport avaient clairement accusé ces équipementiers de cyberespionnage et de collusion avec le gouvernement chinois.

"Certaines questions demeurent cependant sans réponses : par exemple, nous ne savons toujours pas si les vulnérabilités rencontrées dans les équipements Huawei ont été placées là délibérément", note toutefois l'agence Reuters qui diffuse aujourd'hui les conclusions de l'investigation impulsée par la Maison Blanche.

Car cette dernière enquête souligne tout de même certains risques, et reconnaît que les équipements réseau de Huawei présente trop de vulnérabilités qui peuvent être exploitées par des pirates. "Plus que toute autre chose, les cyberexperts se plaignent de ce qu'ils considèrent être de mauvais programmes informatiques, qui laissent les équipements Huawei plus vulnérables au piratage que ceux d'autres équipementiers", note Reuters. Un chercheur en sécurité a d'ailleurs récemment pu estimer qu'il était "cinq fois plus facile de trouver une vulnérabilité dans un routeur Huawei que dans un modèle conçu par Cisco".

Ce danger a également intéressé la France. En juillet dernier, le sénateur Jean-Marie Bockel avait en effet déjà rendu un rapport accablant, recommandant l'interdiction pure et simple des routeurs cœurs de réseaux d'origine chinoise Huawei et ZTE en France. "Rien n'empêcherait, en effet, un pays producteur de ce type d'équipements d'y placer un dispositif de surveillance, d'interception, voire un système permettant d'interrompre à tout moment l'ensemble des flux de communication", avait alors noté le sénateur.