Covid-19, un propulseur de l'identité numérique forte et de facile accès et utilisation

Le contexte de la "nouvelle normalité", ou post-crise sanitaire, va sans aucun doute accélérer le développement d'un monde de relations numériques avancées, qui sont amenés à perdurer. Cette nouvelle société a plus que jamais besoin d'un élément aussi fondamental qu'une identité digitale.

Nous avons certainement vu, ces dernières années, combien d'études et de rapports abordent la  transformation numérique comme un élément qui modifie les habitudes de la société. Bien que ces processus existent depuis de nombreuses années, la crise sanitaire Covid-19 a sans doute accéléré cette transformation dans de nombreux secteurs, comme celui des finances ou des assurances, mais aussi dans l'administration publique, que ce soit pour adopter ces changements que pour les réglementer.

Un changement de paradigme

Dans un scénario idéal, le monde on line devrait offrir la même ampleur de services que le monde off line et pour y parvenir, il faut se tourner vers un nouvel environnement numérique auquel nous devons nous adapter et dans lequel nous trouvons de nouveaux défis.

L'un des enjeux les plus importants est que, dans un monde numérique, nous avons besoin d'une identité numérique forte et fiable qui respecte les normes de confidentialité que nous nous sommes fixées en tant que société européenne. Cela permettra de transformer les relations de confiance qui se sont traditionnellement déroulées physiquement et qui, pendant le blocage généré par la pandémie, ont été contraintes d'évoluer et de devenir numériques, bien qu'avec des degrés d'acceptation différents dans la société.

Les baby-boomers peuvent encore éprouver une certaine réticence face à cette digitalisation massive, qui a même donné naissance à des banques 100% numériques sans bureaux, et préférer l'environnement physique, mais les millennials et la génération Z, qui d'ailleurs arrive déjà à l'âge adulte, effectuent une multitude d'activités avec une normalité absolue, sans tenir compte des frontières physiques. Qu'il s'agisse de préparer un voyage et de réserver un restaurant dans un autre pays, d'utiliser un covoiturage, une carte de crédit d'une entité anglaise ou de souscrire et gérer un compte courant auprès d'une banque allemande.

Dans ce nouvel environnement, de nombreuses opérations qui semblaient auparavant impensables à distance ont été consolidées et offrent même une meilleure expérience utilisateur dans le monde numérique, car elles peuvent être effectuées plus rapidement et de manière plus sûre que le traditionnel face à face. Mais pour les mener à bien, nous devons disposer d'une identité numérique solide, facile à obtenir et à utiliser.

L'identité dans la nouvelle réalité numérique

Le contexte de la "nouvelle normalité", ou post-crise sanitaire, va sans aucun doute accélérer le développement d'un monde de relations numériques avancées, qui sont amenés à perdurer. Cette nouvelle société a plus que jamais besoin d'un élément aussi fondamental qu'une identité numérique forte et facilement accessible, tant au niveau national qu'européen.

L'Europe définissait déjà une identité numérique forte par l'octroi d'un certificat qualifiée de personne physique et le règlement eIDAS, en vigueur depuis 2016 l'a réglementé. Cependant, la difficulté d'accès à ce certificat, puisqu'il fallait le demander en personne, et son utilisation peu conviviale, qui nécessitait parfois un matériel spécifique, ont fait que sa pénétration dans l'ensemble de la population a été limitée.

Constatant ce problème, certains organismes de l'UE et les États membres ont déjà établi des lois, proposant des changements qui permettent d'obtenir un certificat électronique en ligne avec une utilisation simple et centralisée, en oubliant les limitations du passé. Ces nouvelles possibilités doivent être mises à profit par les entreprises françaises afin de ne pas perdre le train de la compétitivité par rapport aux autres qui peuvent les utiliser dans toute l'UE par le principe d'interopérabilité entre les pays.

C'est dans ce contexte que nous devons standardiser l'utilisation d'une identité numérique dans l'entreprise française, qui permette avec les plus hauts niveaux de sécurité mais en même temps maintienne une grande facilité d'utilisation pour qu'elle se répande, permettant ainsi de faire évoluer nos modèles de relation avec les clients et les citoyens.