Security by design d'applications métier : les 4 piliers à connaître

Le développement d'application métier doit intégrer une démarche de security by design. Voici les quatre piliers à connaître.

La crise sanitaire a accéléré la transformation digitale dans la majorité des organisations publiques ou privées, et l’a même parfois provoqué. Cette mutation nécessaire démontre son influence positive pour le maintien de l’activité, et procure de nouveaux gains sur les plans de l’efficacité et de la productivité.

Revers de la médaille digitale : les attaques en ligne sont de plus en plus nombreuses, fragilisent les données et l’activité d’une entreprise, d’un hôpital, d’une collectivité… Le baromètre d’Anorz Way met d’ailleurs en lumière la recrudescence d’attaques par ransomware auxquelles les entreprises doivent faire face en 2022.

Pour embrasser la quiétude, DSI et responsables métier doivent désormais travailler main dans la main pour penser leurs applications en adoptant une approche de security by design qui repose sur quatre piliers essentiels.

1. Sécuriser une donnée désormais vivante

La dématérialisation ne consiste plus à mettre en ligne des documents figés : la donnée est aujourd’hui plus accessible et donc plus évolutive.

Les mêmes données circulent en effet dans différentes applications métiers afin d’être exploitées, enrichies en fonction des besoins et objectifs, puis diffusées aussi bien au sein de l’organisation qu’en externe avec des partenaires.

Les questions relatives à la sécurité concernent ainsi les applications utilisées, mais également les différents niveaux d’accès utilisateurs selon leur degré d’habilitation.

L’enjeu réside donc dans la capacité et la fiabilité d’une application métier à protéger l’organisation contre le vol et contre une interopérabilité pernicieuse avec une application tierce notamment.

Attention à l’arbre qui cache une forêt de ronces…

2. Spécifier les risques dès la conception d’une application

Tel est le socle sécurisant d’une véritable approche security by design. La norme ISO 27001 confirme cette nécessité. Elle précise les tenants et aboutissants concernant cette obligation de sécurité par conception à adopter dans tout projet de développement que l’on souhaite pérenne sur le plan de la protection.

Il est ainsi indispensable de se faire l’avocat du diable dès le démarrage d‘un projet afin de mieux déterminer les risques potentiels.

Car le danger peut surgir de n’importe où : une brèche de sécurité lorsque la donnée est partagée dans une autre application, un système d’authentification défaillant, un flux gourmand d’informations qui récolte bien plus de données que prévu, etc.

Le principe de privacy by design est également essentiel dans la mesure où certaines données ne sont pas censées être accessibles à tous les collaborateurs. 

3. Effectuer les mises à jour de la stack technique

Un logiciel métier basé sur un framework doit être constamment mis à jour pour maintenir un niveau de sécurité optimal.

Les mises à jour apportent leur lot d’optimisations (améliorations, corrections…) et offrent d’évoluer au même rythme que les évolutions ou révolutions métiers !

Nouveaux enjeux liés au business ? De nouveaux usages, toujours inhérents à la donnée émergent ! La stack technique doit pouvoir suivre à tous les niveaux : évolutivité, nouvelles fonctionnalités, interopérabilité et sécurité.

Les mises à jour constituent ainsi l’une des conditions déterminantes pour rester à la pointe des performances dans un univers de travail sécurisé.

En intégrant à la fois l’approche de security by design et le réflexe de l’actualisation du framework, les entreprises se dotent d’une protection maximale et profitable à tous les collaborateurs.

4. Rassembler DSI et métiers autour du cycle de vie de la donnée

Les silos d’informations engendrent un manque de cohérence et des erreurs sur la question sécuritaire.

Briser les silos entre responsables métiers et DSI dès la conception d’un projet de développement d’application donne naissance à la meilleure des collaborations : à la fois pour éradiquer les risques, mais aussi pour concevoir la solution la plus adaptée aux enjeux métiers.

Le cycle de vie de la donnée met par ailleurs en lumière la complexité relative à la gestion des droits d’accès aux données lorsqu’elles se comptent en milliers, multiplié par autant d’utilisateurs avec des niveaux de droits différents…

Ce cycle doit être conjointement considéré à chaque étape du projet car il offre de nombreux avantages tels qu’une gestion de la confidentialité optimale, une approche réussie de security by design et des applications métier vraiment orientées utilisateurs.