Le stockage à la demande, un modèle avantageux pour les entreprises et les partenaires

Alors que les modèles de stockage de données évoluent, celui "as-a-Service" semble sortir du lot car avantageux pour tous (clients, partenaires et éditeurs).

L’apparition de la pandémie de COVID-19 a contraint les départements informatiques à élargir leurs capacités afin de favoriser l’essor du numérique, notamment à travers le déploiement de solutions telles que la télémédecine ou la visioconférence. Néanmoins, certaines entreprises ont négligé un sujet fondamental lors de l’adoption accélérée de ces technologies ; il s’agit de la dette technique, qui met actuellement en péril les investissement dédiés à la transition numérique. Par ailleurs, les initiatives de modernisation à partir de structures informatiques traditionnelles risquent de se solder par la création d’infrastructures coûteuses et ardues à entretenir, entraînant de facto une diminution des performances et un accroissement du risque de cyberattaque. 

Dans un contenu économique tendu, exacerbé par les enjeux de guerre et la crise énergétique, les budgets alloués à l’informatique ont subi des coupes plutôt drastiques, poussant les entreprises à se retrouver confrontées à des solutions traditionnelles compliquées à assimiler, aux performances réduites et gourmandes en énergie. En outre, les réductions effectuées dans les dépenses en mode CapEx ont largement impacté les opportunités et les résultats financiers des partenaires ; ces derniers sont donc activement en quête de solutions permettant aux entreprises de persévérer dans l’innovation, tout en offrant une flexibilité et une personnalisation inégalées, et en maîtrisant les coûts initiaux. 

Une solution avantageuse pour chaque partie prenante

Si en 2020, le marché du stockage à la demande (ou STaaS) était évalué à 17,30 milliards de dollars, le cabinet de recherche ATR estime qu’il devrait enregistrer une croissance annuelle de 16,1 % d’ici 2027 – atteignant ainsi les 49,54 milliards de dollars. Pour les partenaires, cette évolution présente des perspectives séduisantes qui leur permettent d’offrir à leurs clients des solutions modernes et écoénergétiques, parfaitement adaptées à leurs besoins. Ils peuvent ainsi étendre leur portée en ciblant diverses catégories de clients, qu’il s’agisse d’entreprises qui achètent leurs équipements ou qui sont intéressées par la souplesse du modèles « à la demande », ou encore d’une catégorie intermédiaire qui souhaiterait être propriétaire du matériel sans se soucier de sa gestion. L’objectif principal consiste donc à proposer un large éventail d’options en fonction des besoins de chaque client, afin d’éviter que ces derniers ne se tournent vers des hyperscalers offrant des solutions en apparence plus pratiques mais pas nécessairement adéquates. 

L’engouement pour le STaaS réside dans le fait de présenter ce dernier comme un service, qui permet aux entreprises de conduire davantage de projets en disposant de ressources plus limitées, en rationalisant les opérations et les processus généralement gérés en interne. De plus, le STaaS a la particularité de synchroniser les dépenses avec la consommation réelle, engendrant ainsi des économies considérables. Enfin, il offre une expérience similaire à celle du cloud, tout en se détachant du cloud public et de ses obligations associées. Par conséquent, les clients peuvent profiter des avantages généralement liés au cloud, sans expérimenter de problème d’adoption quelconque. 

Les pièges du STaas à éviter

Evidemment, toutes les solutions STaaS ne se valent pas. Il incombe donc aux partenaires de fournir une réelle valeur ajoutée, là où certains fournisseurs ne proposent qu’une simple tarification OpEx pour un service supposé « à la demande ». 

Afin d’y parvenir, les partenaires doivent alors offrir des solutions assorties d’une garantie de niveau de service et de mises à jour automatiques, avec un bon niveau de performance et de capacité sans coûts additionnels. En outre, ils doivent s’assurer que le fournisseur de STaaS est capable de fournir un stockage en mode fichier et en mode bloc, ainsi qu’un stockage rapide et unifié en mode fichiers et objets, le tout sur les mêmes équipements. C’est là une condition fondamentale pour couvrir la totalité des charges de travail, qu’il s’agisse d’accès transactionnels rapides en mode bloc, de données de fichiers non structurées, ou encore de débits élevés pour l’analytique et la restauration. 

Ainsi, la transition d’un modèle CapEx à un modèle OpEx peut engendrer de multiples défis pour les partenaires. Ils pourraient notamment faire face à des délais de recouvrement prolongés, à la nécessité d’ajuster leurs systèmes et leurs processus de création de devis et de facturation pour s’aligner sur les transactions par abonnement, ou encore la modification de modèles de rémunération de leurs équipes commerciales internes. Il est également essentiel de former ces équipes à la vente de solutions « as-a-Service », basées sur des abonnements ou facturées à la consommation, étant donné que les compétences requises peuvent différer de celles nécessaires pour la vente de solutions regroupant le matériel, les logiciels et la maintenance. Il est donc fortement recommandé aux partenaires de mettre en œuvre un programme de transformation afin d’analyser et d’effectuer les changements requis en termes de technologies, de processus et de compétences. 

Le modèle STaas, un avantage pour le réseau de distribution

Le STaaS met ainsi en lumière de nouvelles opportunités, constituant une formidable chance pour les partenaires de consolider leurs offres en y intégrant des services complémentaires tout en allégeant l’investissement client liés à la gestion et à la maintenance informatique. Par ailleurs, de nouveaux partenaires observeront que le STaaS favorise des interactions plus fréquentes avec les clients par rapport à une transaction CapEX, ce qui leur offre une compréhension approfondie des enjeux rencontrés et des solution à implémenter, renforçant de fait leur relation.

 Les fournisseurs de technologies mettent à disposition des programmes de formation et d’habilitation axés sur le positionnement et la fourniture de services STaaS, ainsi que des services de conseil visant à aider les partenaires orientés produit vers un modèle orienté service. Cette collaboration peut réellement changer la donne en termes de résultats financiers des partenaires, aussi bien à court termes que sur le long terme.