WebTV : un compagnon indispensable à votre site Web

La conférence BlogWell sur l'utilisation des réseaux sociaux par les entreprises, qui s'est tenue à San Jose le 28 octobre dernier, a été l'occasion pour Cisco de raconter l'expérience pleine d'expérience de la création de sa WebTV.

L'essor de la vidéo en ligne pour les entreprises
 
On nous le promettait depuis bien longtemps, mais à force de professer l'avènement de la vidéo sur Internet comme nouveau pilier de la communication en ligne, elle a fini par arriver et se développer dans le monde complexe de la communication d'entreprise ; jusqu'à devenir l'accessoire indispensable en complément de la panoplie d'un site Web classique.

Car il faut l'admettre, l'usage de la vidéo dans la communication en ligne est en plein essor. Vidéos d'entreprise sur le site de partage YouTube, mais aussi sur WebTV privées, les entreprises s'emparent de ce nouveau moyen de communication directe. John Earnhardt de Cisco qui intervenait fin octobre 2008 au centre de conférences de Sandoz et en Californie, dans le cadre du salon BlogWell (un événement organisé par GasPedal, la société d'Andy Sernovitz l'auteur de word of mouth marketing) ne tarissait pas d'éloges sur l'utilisation de ce nouveau médium.

Le responsable multimédia de l'équipementier américain est formel. "Vous rencontrerez des problèmes" annonça-t-il "mais il faut que vous vous lanciez, ça vaut la peine". John, au début, s'est senti un peu seul "nous avons commencé à bloguer il y a trois an et demi sur des problématiques d'expertise et d'évangélisation. Le problème est qu'à part moi, personne d'autre ne bloguait".

Et de poursuivre "le blogging c'est bien, mais le vlogging (alias video blogging, c'est-à-dire cette fonction de la génération de contenu par l'utilisateur via l'image) c'est beaucoup mieux, les résultats sont nettement meilleurs". Je ne suis pas certain quant à moi qu'il faille opposer blogging et vlogging, tant les deux sont complémentaires. Mais force est de reconnaître qu'interviewer est plus simple qu'écrire, et demande moins de travail. "C'est celui qui parle qui crée le contenu" poursuit John Earnhardt, il a juste à "partager son sentiment et c'est fini". 
  
Le premier à s'y mettre à été John Chambers, l'emblématique PDG de l'entreprise californienne, artisan de son développement et capable de soutenir le mouvement au-delà de la bulle Internet de 2001. Selon John Earnhardt, ce qui a fait le succès de cette initiative c'est que lorsque le PDG s'exprime devant la caméra, "le ton devient transparent".

C'est là un critère de succès important. Quand nous avons dû trouver un médium pour diffuser cette WebTV, Cisco s'est naturellement tourné vers YouTube. "C'était ce qu'il y avait de plus facile de moins cher" ajoute John Earnhardt. Car en effet on peut aisément créer sa propre WebTV sur YouTube gratuitement et sans restriction - si ce n'est la taille de la vidéo. Le représentant de Cisco aurait pu également citer les fonctions de partage de YouTube qui le transforme en véritable réseau social.

La vidéo ça coûte cher ?...
Mais la vidéo peut coûter cher si vous la sous-traitez. Des fournisseurs peu scrupuleux - ou perfectionnistes, c'est selon - n'hésiteront pas à vous proposer l'affaire pour la modique somme de 15 000 euros (certes, c'est un extrême, mais cela nous est arrivé). Nul besoin d'expliquer que ce genre d'investissement est peu rentable. Cisco donne des chiffres beaucoup plus intéressants.

Car non seulement la WebTV YouTube "[leur] a coûté zéro dollars", mais les tournages étant internalisés, les coûts sont ridicules. Soit "30 $ par vidéo, et les coûts sont en baisse constante" poursuit le responsable multimédia de Cisco. Or, en moyenne, chaque vidéo serait vue 700 fois. Bien que modestes, ces chiffres suffisent à démontrer que le coût de visualisation tombe à environ 4 cents (de $) par visualisation.

Si vous étendez ces chiffres à des sujets plus populaires - prenons une vidéo de démonstration d'un Blackberry Curve par exemple, et vous pouvez aisément atteindre plusieurs dizaines de milliers de vues, qui plus est par des personnes pertinentes et demandeuses du sujet, non de simples spectateurs passifs comme les spectateurs de la télévision regardant une publicité non sollicitée entre deux programmes, par exemple.

Les règles du jeu
Les règles du jeu sont cependant assez strictes. "N'oubliez pas la prise de son" prévient le responsable de Cisco. En effet, il est indispensable de disposer d'un bon micro, si l'on veut éviter de capter trop de bruit de fond. Ceci est d'autant plus vrai que vous avez tourné sur des lieux bruyants comme les salons par exemple (une source quasi inépuisable d'interviews d'experts et de démonstrations).

Quand un des membres de l'auditoire de BlogWell pose la question de savoir s'il s'agit d'un médium bidirectionnel par contre, Earnhardt est plus nuancé "Cisco est doué pour les nouveaux médias, mais nous n'en sommes pas encore arrivés au ' social media ' (nouveau vocable remplaçant celui de Web 2.0 depuis environ l'été 2008, et hélas dépourvu de traduction française satisfaisante)".

"C'est plus difficile pour une grande entreprise". Ceci est indéniable, tous les experts présents à la réunion BlogWell et au Blog Council qui tenait sa troisième instance à San Jose le lendemain (29 octobre 2008) étaient d'accord sur ce point. Mais les efforts produits sont énormes et les progrès certain. Un nouveau langage

C'est d'ailleurs la voie que nous avons choisie également chez Orange Business Services, depuis cet automne, le lancement de notre WebTV  fin octobre 2008 (la version anglaise verra le jour en décembre). Le parti pris fut radical : 2 à 3 minutes par vidéo (5 minutes au grand maximum), une seule prise, pas de montage, ce qui a également le mérite de résoudre les problèmes éventuels liés à l'autorisation de la diffusion par la personne filmée (l'absence de montage supprime la validation a posteriori, seule la validation a priori est nécessaire).

La ligne éditoriale est résolument éloignée de la traditionnelle et guindée vidéo d'entreprise classique. Le but est de partager nos expériences, montrer les témoignages les plus proches du terrain possible, y-compris des témoignages de clients et de partenaires et d'experts externes, et de parsemer nos pages de démonstrations très directes : un expert explique une stratégie de contre-attaque sur une menace de sécurité au tableau blanc, un responsable démontre son produit et bientôt, les modes d'emploi et les astuces des mobiles les plus populaires et de l'Internet mobile pour l'entreprise. téléchargement progressif : la limite de YouTube

Certes, YouTube est gratuit. Mais le service de Google connaît également bon nombre de limites : il n'y a pas que la taille des vidéos acceptées qui constitue un obstacle - celui-ci devrait être levé d'ailleurs du fait d'une annonce récente du géant américain de l'Internet, exprimant que des vidéos longues, jusqu'à 10 fois les tailles actuelles seraient bientôt acceptées.
 
La principale limitation de Google, la plus importante en business-to-business, c'est que la plupart des entreprises interdisent la visualisation des sites de vidéo (YouTube, Dailymotion et bien d'autres). Et ceci est dû à la technologie même utilisée par Google, le progressive download alias téléchargement progressif.

Car YouTube ne lit pas les vidéos en ligne, il les télécharge, et c'est ce qui explique pourquoi la majeure partie des responsables réseaux interdisent la vidéo, car elle est trop gourmande en bande passante et pénalise les utilisateurs habituels de l'entreprise. Si ceci n'a sans doute pas grande importance dans la grande consommation - sauf que vous aurez du mal à toucher vos lecteurs vidéophiles durant les heures de travail ; en B2B cela est simplement rédhibitoire.
 
Il est donc important de trouver une solution, pour le marketeur désireux de toucher tout son lectorat sans problèmes techniques - en trouvant une technologie à base de flash qui passera les pare-feux des entreprises, qui permettra la visualisation de la vidéo sur tout type de poste, tout navigateur.

C'est ainsi que notre choix s'est porté sur une technologie dénommée Streamlike qui propose un streaming logiciel innovant. Les avantages liés à cette solution sont nombreux : vous n'êtes pas limité par la taille ni la qualité de la vidéo et l'accès en tout point est instantané.

Les pare-feux n'arrêteront pas le visionnage car il s'agit d'un flux http classique dont l'impact sur la bande passante pour les autres usages de l'entreprise est très réduit. Toutes les vidéos sont donc accessibles avec une adaptation de la qualité du flux à la connexion disponible et au mode de lecture (définition standard ou plein écran).

Enfin et surtout, une mesure de l'audience des vidéos seconde par seconde est rendue disponible, ce qui est impossible avec du téléchargement.

Un vecteur de dynamisme
L'effet sur la diffusion de ce média - via la WebTV Orange-business.tv directement ou via l'inclusion de vidéos dans le site Web Orange-business.com  a été immédiat. De quelques centaines de vidéos en quelques mois, nous sommes passés en à peine une semaine à plus de 1,500 visionnages.
 
Maintenant que nous avons démontré l'utilité de ce dispositif, nous allons pouvoir le multiplier et le développer à grande échelle car il va devenir un des vecteurs essentiels du dynamisme de notre site. Tout en poursuivant notre effort sur YouTube, nous allons également amener notre WebTV privée Orange-business.TV au niveau du site de partage en y ajoutant les fonctionnalités qui manquent : envoi/partage de vidéo, notation et ajout aux favoris, copier/coller du code HTML pour une inclusion plus aisée dans des blogs et les sites y compris externes, en favorisant ainsi des échanges dynamiques de contenu.
 
On le voit donc, pour Cisco, pour Orange Business Services comme pour beaucoup d'autres entreprises désireuses de diffuser des contenus différents et plus directs, la WebTV devient un indéniable facteur de dynamisme.