Lenovo se positionne pour racheter BlackBerry

Lenovo se positionne pour racheter BlackBerry Le constructeur chinois confirme son intérêt pour le fabricant canadien en signant un accord de confidentialité pour accéder à ses comptes. Mais le gouvernement fédéral du Canada a les moyens de s'opposer à ce rachat.

Lenovo n'a pas résisté à l'appel de BlackBerry. Après avoir à peine voilé ses intentions en mars dernier en indiquant par la voix de son PDG Yang Yuanqing être intéressé par racheter BlackBerry alors que ce dernier n'était même pas encore en vente, l'annonce est cette fois officielle. Le constructeur chinois a ainsi, selon le Wall Street Journal, signé un accord de confidentialité pour accéder aux comptes du fabricant de smartphones canadien. La liste des prétendants au rachat de BlackBerry s'allonge (le fonds Fairfax Financial, les anciens cofondateurs de Blackberry Mike Lazaridis et Douglas Fregin, mais également Cisco, Google ou SAP).

Pour autant, si la perspective d'un rachat intéresse Lenovo et d'autres acteurs étrangers, rien ne dit que les autorités gouvernementales canadiennes resteront les bras croisés à voir s'envoler vers d'autres cieux l'une des perles industrielles du pays. Selon l'Investment Canada Act, le gouvernement fédéral peut ainsi très bien opposer son droit de veto au rachat en invoquant deux clauses : le manque de bénéfice pour le pays et la menace pour la sécurité nationale. Or, si l'activité de constructeur ne pose pas vraiment de problème stratégique majeure, celle du réseau sécurisé de messagerie Blackberry Messenger est beaucoup plus sensible. 

L'information intervient quelques jours après que le groupe ait annoncé avoir signé un contrat avec KPMG Italie. Et ce pour un projet conséquent qui porte sur la livraison de pas moins de 3500 BlackBerry 10, et le déploiement du serveur BlackBerry Enterprise Service 10 pour administrer cette nouvelle flotte de smartphones.