Laurent Ellerbach (Microsoft) "Nous avons de bons retours sur le développement d'applications Web sous Azure"

En version bêta depuis novembre dernier, Windows Azure promet une forme de cloud computing à destination des professionnels. Décryptage des premiers retours d'expérience.

Les TechDays 2009 reviennent sur Windows Azure, lancés en version bêta à la PDC 2008 en novembre dernier. Mais de quoi s'agit-il ?

Il y a deux parties dans Windows Azure. Une partie système d'exploitation dans le cloud, c'est la raison pour laquelle il porte ce nom de Windows Azure. Cette partie contient des services qui peuvent effectuer un certain nombre de taches, comme de stocker des données, avoir des worker role qui permettent de faire tourner des tâches de fond comme des services d'identification, ou encore des services de workflow.

Mais Azure, ce sont aussi des offres d'applications complètes hébergées dans le cloud. Par exemple Business Productivity Online Services (BPOS) qui est un produit de travail collaboratif, de messagerie, hébergé par Microsoft dans le cloud.

Azure va permettre également de construire des applications hébergées en son sein. Les développeurs pourront construire des applications qui vont fonctionner sur le système d'exploitation Azure, qui est hébergé chez Microsoft, mais je peux choisir de stocker les données de cette application chez Microsoft ou bien chez moi ou chez un prestataire, ou dans le cloud.

Est-ce que l'on est dans un modèle comme le SaaS ou les applications des clients peuvent être hébergés chez Microsoft ? Ou bien le client peut-il choisir son hébergeur et utiliser Azure tout de même ?

Je vais prendre un exemple. Si je suis une entreprise basée à Paris, avec un site et 2 000 employés sur ce site, et 2 000 utilisateurs répartis partout dans le monde, je vais prendre un serveur Exchange et un serveur SharePoint pour mes employés basés à Paris chez moi pour des questions de gestion de réseau, de données, de capacité de management.

"L'avantage pour le client, c'est que l'expérience d'utilisation des services va être la même où qu'il soit sur la planète. "

Mais pour les 2 000 personnes réparties partout dans le monde, plutôt que de devoir gérer de la bande passante, des débits, et autres, je vais m'appuyer sur des services hébergés par Microsoft dans le cloud. Windows Azure c'est cette capacité de gerer à la fois le système local et le système de cloud.

L'avantage pour le client, c'est que l'expérience d'utilisation des services va être la même où qu'il soit sur la planète. D'un point de vue administrateur, le client va avoir la possibilité de passer de son réseau local au cloud Azure automatiquement, de pourvoir gérer et déplacer les utilisateurs d'un côté ou de l'autre.

Une troisième option enfin est d'avoir l'offre de service cloud Microsoft hébergée chez un hébergeur partenaire Microsoft classique. Dans cette approche, on va pouvoir placer le curseur où l'on veut et avoir des solutions mixtes.

Quels sont les premiers feed back de la bêta, sortie en novembre dernier ? Et quand allez-vous annoncer la sortie officielle du service ?

Le retour est assez positif, avec comme principaux types d'utilisation d'Azure la construction d'applications Web. La brique d'identification n'est pas encore très utilisée mais cela viendra sans aucun doute.

Pour ce qui est de la sortie officielle, il n'y a pas de date officielle arrêtée. Mais on n'a pas l'habitude de laisser, comme d'autres, des produits en bêta indéfiniment ! (rire).

Côté business model, nous n'avons pas encore tous les détails. Les éléments devraient être annoncés prochainement. Par ailleurs, nous sommes en train d'achever la construction de datacenters partout dans le monde pour supporter l'infrastructure.

Ces centres de données sont constitués de conteneurs de camions, équipés d'informatique, qui s'empilent les uns sur les autres, et qui sont remplaçables par d'autres conteneurs dès qu'il y a une panne d'importance. C'est là que nous avons des outils de virtualisation pour gérer l'ensemble des serveurs de ces centres de données.