Dassault Systèmes se retire du grand projet de Cloud français Andromède

Des problèmes de gouvernance et des divergences avec Orange ont poussé l'un des acteurs les plus impliqués dans le projet à s'en retirer.

Andromède, L'ambitieux projet de Cloud Computing "à la française" réunissant Thalès, Orange et Dassault Systèmes, et soutenu financièrement par l'Etat, vient de perdre l'un de ses acteurs les plus actifs. Nos confrères de la Tribune révèlent que le directeur général de Dassault Systèmes, Bernard Charlès, vient d'annoncer aux acteurs impliqués dans les projets qu'il s'en retirait.

 

Tarifs trop élevés et clause de non-concurrence

Plusieurs raisons auraient motivé cette décision. D'abord : la durée de la "clause de non concurrence", qu'Orange, commercialisant déjà ses propres offres de Cloud, voudrait la plus courte possible, contrairement à Dassault Systèmes. Ensuite : le prix, et plus précisément "les conditions de prix des contrats d'hébergement des salles blanches". En clair :  Bernard Charlès considère que tarifs pratiqués par Orange sont trop élevés.

Pour rappel, Andromède a officiellement pour but de "concevoir, bâtir et opérer une infrastructure de 'centrale numérique' de confiance et sécurisée, au service de la compétitivité de l'économie et de la société française, à vocation européenne ". L'Etat devait injecter 135 millions d'euros dans le projet, dans le cadre du Grand Emprunt.

 

Compléter le tour de table

France Télécom et Dassault Systèmes devaient apporter 60 millions d'euros chacun. Et Thales deux fois moins. Orange fournira des infrastructures en colocation à la société Andromède, et l'ensemble de la connectivité nécessaire aux clients. Thales s'occupera de son côté de la sécurité. Si le rôle opérationnel de Dassault Systèmes n'avait pas été précisé, l'éditeur a, selon la Tribune, déjà "dépensé plusieurs millions d'euros, ces deux dernières années pour mettre le projet sur pied en était l'un de ses partenaires les plus actifs."

Orange et Thalès indiquent aujourd'hui étudier "la possibilité de compléter le tour de table avec leurs partenaires". Les noms d'Atos et Capgemini sont évoqués.