Accel Partners clôture un fonds dédié à l'Europe de 475 millions de dollars
La filiale du fonds américain Accel Partners basée à Londres vient d'annoncer avoir clôturé un nouveau fonds d'investissement baptisé Accel London IV d'un montant de 475 millions de dollars et dédié aux opérations en Europe et en Israël. "Nous sommes en présence d'un écosystème français qui s'accélère", explique Philippe Botteri, membre de l'équipe d'investissement d'Accel Partners à Londres, qui compte faire la part belle aux investissements en France. Accel Partners a, au cours des trois dernières années, investi plus de 60 millions de dollars en France dans des sociétés comme Shopmium, Blablacar et Showroomprive, qui avait levé 37 millions d'euros en septembre 2010 auprès d'Accel Partners.
"Nous restons toutefois agnostiques sur le montant des tickets que nous allons investir, c'est à dire que nous nous laissons la possibilité de rentrer au capital d'une société à toute étape de son développement", poursuit-il. En mars dernier, il avait indiqué qu'Accel Partners pouvait autant faire de l'early stage que du late stage (lire l'interview "Nous pouvons investir de 100 000 à 80 millions d'euros dans une start-up", du 09/03/12). "Notre critère principal est de pouvoir réaliser des sorties supérieures à 300 millions de dollars, tout en sachant que nous prenons généralement 15% à 25% du capital des société dont nous sommes actionnaires, ce qui nous permet donc de retourner de 70 à 100 millions de dollars pour le fonds."
Et si la France représente une réelle opportunité pour Accel Partners, la société de gestion de fonds dispose d'un forte expérience dans l'internationalisation des start-up. En revanche "l'internationalisation des sociétés dans lesquelles nous investissons en France n'est pas un passage obligatoire, tout dépend de leur business model" conclut Philippe Botteri. Quant aux secteurs ciblés, Accel Partners continue d'étudier les opportunités dans l'e-commerce et notamment les places de marché, le m-commerce, le cloud, le big data et les services financiers. Le fonds cible également les prestataires e-commerce (lire l'interview "Accel investit désormais plus dans les services à l'e-commerce que dans les sites marchands", du 03/01/13).