Savoir construire des partenariats cloud solides pour une transformation numérique réussie

Au-delà de la nécessaire acceptation d'un partenariat pour faire face aux défis d'un secteur technologique en constante évolution, trois autres considérations doivent être prises en compte.

Pour toute entreprise désireuse d’initier ou d’accroitre sa transformation numérique vers le cloud, faire cavalier seul résulte aujourd’hui au mieux d’un défi trop complexe, au pire d’une impasse. Mais, face à la difficulté et à la multiplicité des environnements cloud, comment s’assurer pour autant d’établir les bons partenariats techniques et commerciaux ? Ceux-là même qui donneront accès aux entreprises concernées à une propriété intellectuelle complémentaire ou à une nouvelle base de clients, ou bien encore à des capacités techniques spécifiques qui permettront d’améliorer leurs résultats. Au-delà de la nécessaire acceptation d’un partenariat pour faire face aux défis d’un secteur technologique en constante augmentation et évolution, quatre grandes considérations doivent en résumé être prises en compte par les entreprises.

Une nécessité de partenariat toujours plus forte dans les environnements cloud

C’est maintenant un secret pour personne. La crise sanitaire a bousculé la nécessité pour nombre d’organisations de se transformer numériquement, et pour celles basées déjà sur le cloud à devenir plus que jamais des expertes en gestion des données. Actuellement, selon le cabinet d’études Statista, 60% des données d’entreprises dans le monde sont stockées dans le cloud. Mais cet attrait pour des solutions hybrides et multicloud ne remonte bien sûr pas à la pandémie. Si l’on se réfère en effet à une étude récente d’Equinix, le pourcentage d’organisations engagées ou intéressées par de telles stratégies est passé depuis 2017 de 81 à 93%. Face à une demande sans cesse croissante de traitement, de stockage et d’analyses de flux de données, l’horizon est assurément dans les nuages.

Mais si les avantages d’une stratégie cloud-first sont importants, la complexité de réalisation l’est tout autant ! Sans la garantie des bonnes ressources en place au bon moment, l’aspect chronophage ou le coût peuvent en effet vite grimper beaucoup plus que prévu pour les entreprises. C’est là qu’intervient la force de partenariats choisis avec soin. Au point que, selon PWC, ce sont plus de 72% des PDG d’entreprises issues du secteur des technologies, des médias et des télécommunications, qui affirment que leurs partenariats sont rien de moins qu’"importants" ou "essentiels" à la bonne tenue de leurs activités.

Des systèmes informatiques qui se répondent en toute transparence

C’est une évidence, la force d’un partenariat réside d’abord et avant tout dans l’association de compétences additionnelles mais aussi dans l’utilisation de systèmes informatiques capables de fonctionner de manière transparente les uns avec les autres pour une efficacité d’action maximale vis-à-vis des clients. Entre des partenaires technologiques, l’écosystème d’innovation devra donc toujours rester ouvert. Car pour les entreprises qui réussiront conjointement à développer des solutions offrant une compatibilité et une facilité de déploiement dans les environnements cloud, ce sera déjà une valeur ajoutée considérable pour répondre aux attentes de leurs clients. Pour des entreprises de taille modeste ou des start-up aux ressources bien souvent plus limitées, un tel cas de figure pourra vite s’avérer particulièrement bénéfique.

Une proposition de valeur commune et clairement comprise des clients

Pour être pleinement opérationnel dans ses résultats commerciaux, un bon partenariat doit aussi s’appuyer sur des efforts conjoints de marketing et de ventes. Qu’elles soient petites ou grandes, les entreprises y gagneront nécessairement un accroissement de leurs ressources, offrant par là même des opportunités renforcées pour multiplier les prospects ou pour servir leurs clients actuels. Une coordination et un travail d’équipe réguliers, à travers des réunions trimestrielles voire mensuelles entre les partenaires, seront donc nécessaires pour s’assurer que tout le monde comprenne bien en détails les feuilles de route des produits mis en avant. A tout moment par exemple, les équipes de développement devront pouvoir se réunir dans une organisation agile (surtout en période de rush !). Quant aux équipes de ventes, elles devront être capables de planifier aussi souvent que nécessaire des présentations conjointes pour toujours affiner et mieux appréhender leurs discours.

Pour que la proposition de valeur commune soit toujours clairement comprise des clients, les processus mis en place devront en tout cas rester équitables en fonction des compétences de chacun. Par exemple, si les grandes entreprises auront bien souvent un programme de partenariat déjà établi précisant les responsabilités, les dispositions financières, le partage de la propriété intellectuelle de chaque parti, etc.. Un certain degré de flexibilité devra autant que possible exister encore pour maintenir des relations de travail harmonieuses sur le long terme.

Une expertise technique complémentaire pour un rapport gagnant-gagnant

Enfin, face aux problématiques spécifiques des clients qui immanquablement surviendront, la meilleure réponse devra reposer sur la mise en place d’une expertise technique complémentaire. Dans les environnements cloud hybrides et multicloud, les problèmes à paramètres multiples sont en effet monnaie courante. Pour y répondre, seules une confiance mutuelle entre les différents partenaires, une prise de décision rapide et une volonté d’expérimenter sans crainte permettront d’y faire face efficacement. Ne serait-ce que pour tous ces facteurs externes incontournables comme les questions réglementaires, fiscales, juridiques ou comptables qui, mal préparées, pourraient retarder une transaction ou l’avorter, une telle dynamique d’unité de ton pourra vite s’avérer précieuse.

Quel que soit le domaine d’activité et ses obstacles, le rapport sera vite gagnant-gagnant avec une telle recette. Dans le cas des éditeurs de logiciels indépendants (ISV) par exemple, le fait de s’associer à une grande entreprise bénéficiant d’une forte image de marque leur donnera plus de poids en termes de business. En retour, leur expertise dans un domaine spécifique pourra aider un grand groupe proposant une offre horizontale (réseau, sécurité, IoT…) à répondre plus facilement aux besoins d’un secteur vertical (soins de santé, automobile, fabrication…). Même réciprocité encore avec des start-up qui établiraient de solides relations de partenariat avec des grandes entreprises tels que les fournisseurs de cloud. Aux premières l’obtention potentielle d’informations privilégiées leur donnant un avantage significatif en termes de délais de mise sur le marché pour des produits natifs du cloud. Aux secondes, le bénéfice conjoint peut-être de futures pépites de l’innovation.